Trois semaines après les attaques iraniennes du 1er octobre contre son territoire, Israël a finalement mené dans la nuit du 25 octobre sa riposte tant attendue. Des avions de chasse de l’armée israélienne ont bombardé plusieurs sites militaires en Iran, dans une opération supervisée par le Premier ministre Benyamin Netanyahou. Une escalade qui fait craindre un embrasement de la région, même si la réponse d’Israël se veut pour l’instant mesurée.
Une riposte différée et calibrée
Au lendemain des tirs de missiles et de drones iraniens sur Israël début octobre, l’État hébreu avait immédiatement promis des représailles. Mais il aura finalement attendu plus de trois semaines avant de passer à l’action. Un délai qui en dit long sur la volonté de ne pas jeter de l’huile sur le feu, tout en rappelant à Téhéran qu’aucune agression ne restera impunie.
Selon une source proche du dossier, les frappes israéliennes de la nuit dernière ont visé “un nombre limité de cibles, toutes à caractère militaire et situées loin des zones civiles”. L’objectif était clairement d’envoyer un message, sans provoquer de victimes ni risquer d’entraîner la région dans une spirale incontrôlable.
Un risque d’escalade bien réel
Car malgré ces précautions, chaque coup échangé entre les deux ennemis fait monter d’un cran la tension. Et le risque d’embrasement est dans toutes les têtes, notamment depuis l’attaque meurtrière perpétrée en mars dernier par Israël contre une usine de drones en Iran, qui avait fait plusieurs victimes dans les rangs des Gardiens de la révolution.
Téhéran avait alors juré de se venger, et les tirs du 1er octobre dernier sont donc considérés comme une première réponse. Mais jusqu’où ira cette surenchère? C’est toute la question, alors que l’instabilité règne déjà au Liban, en Syrie ou en Irak, où les deux puissances s’affrontent par milices interposées.
Appels à la retenue de la communauté internationale
Face au spectre d’une guerre ouverte, les réactions internationales n’ont pas tardé. Plusieurs capitales occidentales et moyen-orientales ont ainsi appelé Israël et l’Iran à la “retenue” et au “dialogue”, mettant en garde contre toute “action susceptible de déstabiliser davantage la région”.
Il est crucial qu’aucune des parties n’alimente l’escalade en cours. Toute violence supplémentaire ne ferait qu’aggraver une situation déjà extrêmement tendue et dangereuse.
– Un diplomate européen
Des mises en garde qui ont semble-t-il été entendues, au moins temporairement, puisque ni Israël ni l’Iran n’ont pour l’heure réagi aux derniers événements. Signe que personne ne veut assumer la responsabilité d’un embrasement généralisé, dont il serait bien difficile de prévoir l’issue. Mais l’équilibre reste fragile.
Réduire la tension, mission impossible ?
D’autant que la rhétorique guerrière perdure de part et d’autre. Côté israélien, Benyamin Netanyahou a une nouvelle fois assuré que son pays “ne tolérera aucune agression” et “se réserve le droit de riposter à tout moment et en tout lieu”. De quoi laisser la porte ouverte à de nouvelles frappes.
En face, les Gardiens de la révolution iraniens ont eux promis de “continuer à défendre [leur] pays avec force” face à ce qu’ils qualifient de “terrorisme sioniste”, tout en réaffirmant que “la présence et les intérêts” d’Israël dans la région demeurent pour eux “une ligne rouge à ne pas franchir”. Des déclarations peu encourageantes dans un contexte aussi inflammable.
La primauté du dialogue
Pourtant, et aussi difficile soit-il, le dialogue reste plus que jamais l’unique voie pour espérer apaiser les tensions. C’est en tout cas le message martelé ces derniers jours par les médiateurs internationaux, au premier rang desquels l’ONU, l’Union européenne et certains pays arabes.
Israël et l’Iran doivent impérativement renouer le fil diplomatique. Toute autre option ne mènera qu’au chaos et à la dévastation. Nous sommes prêts à les y aider s’ils le souhaitent, mais la volonté doit aussi venir d’eux.
– Un responsable onusien
Un vœu pieux ? Peut-être. Mais à ce stade, aucune alternative crédible ne semble se dessiner pour sortir de l’ornière. Sauf à accepter que les armes finissent par parler plus fort que la raison. Ce dont personne ne veut, conscient qu’une déflagration du Moyen-Orient aurait des répercussions dévastatrices bien au-delà de la région.
Les prochains jours et semaines seront en tout cas décisifs. Pour l’heure, Israël a frappé mais avec modération, prouvant qu’il ne veut pas aller trop loin. Quant à l’Iran, il sait qu’il joue avec le feu et qu’il n’est pas en position de force face à la puissance israélienne et à ses soutiens occidentaux. De quoi laisser une chance, mince mais réelle, à la désescalade. Encore faut-il la saisir, avant qu’il ne soit trop tard.
Appels à la retenue de la communauté internationale
Face au spectre d’une guerre ouverte, les réactions internationales n’ont pas tardé. Plusieurs capitales occidentales et moyen-orientales ont ainsi appelé Israël et l’Iran à la “retenue” et au “dialogue”, mettant en garde contre toute “action susceptible de déstabiliser davantage la région”.
Il est crucial qu’aucune des parties n’alimente l’escalade en cours. Toute violence supplémentaire ne ferait qu’aggraver une situation déjà extrêmement tendue et dangereuse.
– Un diplomate européen
Des mises en garde qui ont semble-t-il été entendues, au moins temporairement, puisque ni Israël ni l’Iran n’ont pour l’heure réagi aux derniers événements. Signe que personne ne veut assumer la responsabilité d’un embrasement généralisé, dont il serait bien difficile de prévoir l’issue. Mais l’équilibre reste fragile.
Réduire la tension, mission impossible ?
D’autant que la rhétorique guerrière perdure de part et d’autre. Côté israélien, Benyamin Netanyahou a une nouvelle fois assuré que son pays “ne tolérera aucune agression” et “se réserve le droit de riposter à tout moment et en tout lieu”. De quoi laisser la porte ouverte à de nouvelles frappes.
En face, les Gardiens de la révolution iraniens ont eux promis de “continuer à défendre [leur] pays avec force” face à ce qu’ils qualifient de “terrorisme sioniste”, tout en réaffirmant que “la présence et les intérêts” d’Israël dans la région demeurent pour eux “une ligne rouge à ne pas franchir”. Des déclarations peu encourageantes dans un contexte aussi inflammable.
La primauté du dialogue
Pourtant, et aussi difficile soit-il, le dialogue reste plus que jamais l’unique voie pour espérer apaiser les tensions. C’est en tout cas le message martelé ces derniers jours par les médiateurs internationaux, au premier rang desquels l’ONU, l’Union européenne et certains pays arabes.
Israël et l’Iran doivent impérativement renouer le fil diplomatique. Toute autre option ne mènera qu’au chaos et à la dévastation. Nous sommes prêts à les y aider s’ils le souhaitent, mais la volonté doit aussi venir d’eux.
– Un responsable onusien
Un vœu pieux ? Peut-être. Mais à ce stade, aucune alternative crédible ne semble se dessiner pour sortir de l’ornière. Sauf à accepter que les armes finissent par parler plus fort que la raison. Ce dont personne ne veut, conscient qu’une déflagration du Moyen-Orient aurait des répercussions dévastatrices bien au-delà de la région.
Les prochains jours et semaines seront en tout cas décisifs. Pour l’heure, Israël a frappé mais avec modération, prouvant qu’il ne veut pas aller trop loin. Quant à l’Iran, il sait qu’il joue avec le feu et qu’il n’est pas en position de force face à la puissance israélienne et à ses soutiens occidentaux. De quoi laisser une chance, mince mais réelle, à la désescalade. Encore faut-il la saisir, avant qu’il ne soit trop tard.