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Escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah au Liban

Alors qu'Israël célèbre l'importante fête de Kippour, des sirènes ont retenti dans le nord suite à des tirs de missiles du Hezbollah libanais. La tension monte avec des Casques bleus blessés et l'indignation internationale face aux frappes israéliennes à Gaza. Jusqu'où ira l'escalade ?

Dans un contexte de tensions déjà vives, le Moyen-Orient s’est réveillé ce matin sous le bruit des sirènes et des explosions. Alors qu’Israël célébrait l’importante fête juive de Kippour, le mouvement islamiste libanais Hezbollah a revendiqué des tirs de missiles sur une base militaire près de Haïfa, la grande ville du nord d’Israël. Un nouveau pic dans l’escalade qui inquiète la communauté internationale.

Le Hezbollah frappe, Israël riposte

Dans un communiqué, le Hezbollah pro-iranien a précisé avoir bombardé « une base située au sud d’Haïfa, y ciblant une usine de matériaux explosifs ». Selon l’armée israélienne, les sirènes d’alerte ont retenti dans au moins cinq localités du nord du pays dans la nuit de vendredi à samedi.

Ce n’est pas la première action du Hezbollah ces derniers jours. Vendredi, le mouvement avait déjà revendiqué une attaque de drones explosifs contre une base aérienne à Haïfa. Il avait également mis en garde les Israéliens, les enjoignant de s’éloigner des sites militaires dans le nord.

Des Casques bleus pris pour cible

À la frontière entre Israël et le Liban, les échanges de tirs s’intensifient depuis des mois. Mais Israël est dernièrement sous le feu des critiques pour avoir visé les forces de maintien de la paix de l’ONU. Vendredi, deux Casques bleus sri-lankais ont été blessés selon la Finul (Force intérimaire des Nations unies), après deux soldats indonésiens précédemment.

Les dix pays membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé leur « profonde inquiétude » et « souligné que toute attaque délibérée contre les forces de maintien de la paix sont une grave violation du droit humanitaire international ».

Tsahal a justifié ces tirs en invoquant une « menace » près d’une position de la Finul dans le sud du Liban, théâtre d’une vaste offensive israélienne contre le Hezbollah.

Gaza sous les bombes, un lourd bilan

Alors que le Nord est sous tension, c’est aussi Gaza qui compte ses morts. La Défense civile palestinienne a déploré vendredi 30 morts, dont des enfants, après des frappes israéliennes sur Jabalia, ville encerclée par Tsahal dans une vaste offensive contre le Hamas.

Depuis le début de l’escalade militaire en octobre dernier, quand le Hezbollah a ouvert un front en soutien au Hamas, le bilan est très lourd. Selon l’AFP, plus de 2100 personnes ont perdu la vie au Liban, dont 1200 depuis le 23 septembre. L’ONU recense près de 700 000 déplacés à l’intérieur du pays et 400 000 réfugiés, principalement en Syrie.

Une situation explosive, la communauté internationale s’alarme

Face à cette flambée de violences, les réactions internationales se multiplient pour tenter de calmer le jeu. Le président américain Joe Biden s’est dit « vraiment inquiet » du manque d’aide humanitaire à Gaza. Son homologue français Emmanuel Macron a assuré que la France « ne tolérera pas » qu’Israël vise à nouveau « délibérément » les Casques bleus. Même tonalité ferme du côté de la Première ministre italienne Giorgia Meloni.

Mais malgré ces mises en garde, les accrochages se poursuivent sur tous les fronts. À la frontière libanaise, l’armée a rapporté la mort de deux soldats suite aux bombardements israéliens, portant à quatre le nombre de militaires tués. Une situation explosive qui menace chaque jour un peu plus la fragile stabilité régionale. Jusqu’où ira cette escalade meurtrière entre Israël, le Hezbollah et le Hamas ? La communauté internationale retient son souffle.

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