Le biathlon français a un nouveau visage, et il s’appelle Éric Perrot. À seulement 23 ans, ce jeune homme né d’une mère norvégienne et d’un père français est en train de se faire un nom sur le circuit de la Coupe du monde. Ambitieux et déterminé, il compte bien marcher dans les pas des grands champions tricolores qui l’ont précédé.
Un héritage familial au service de la passion
Fils de l’ancien biathlète français Franck Perrot et de la Norvégienne Tone Marit Oftedal, elle-même ancienne championne du monde junior de biathlon, Éric baigne dans ce sport depuis sa plus tendre enfance. Un héritage qu’il voit comme une chance :
Il y a quelque chose d’un peu inné, quelque chose dans le sang qui se transmet et qui est difficilement palpable. J’ai eu la chance d’avoir sûrement un bon patrimoine génétique avec mes parents qui viennent de ce milieu.
Éric Perrot
Mais le jeune homme insiste, c’est avant tout un choix personnel qui l’a poussé à se lancer à fond dans la compétition. Fier de porter les couleurs françaises, il rêve de s’inscrire dans la lignée des grands biathlètes tricolores comme Raphaël Poirée ou Martin Fourcade.
Le plaisir comme moteur de la performance
Au-delà de son palmarès déjà bien fourni, avec notamment une victoire en Coupe du monde et un titre mondial du relais mixte la saison dernière, c’est l’état d’esprit d’Éric Perrot qui séduit. Pour lui, le biathlon reste avant tout un jeu, et c’est ce qui lui permet de donner le meilleur de lui-même en compétition :
C’est un jeu d’adultes mais j’ai envie de dire un jeu d’enfants aussi. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup jouer, je prends beaucoup de plaisir à pratiquer mon sport en compétition. Je pense que cet état d’esprit me permet d’évoluer à mon meilleur niveau.
Éric Perrot
Une philosophie qui semble payer. La saison dernière, il a régulièrement trusté le top 10 mondial, terminant à une très encourageante 11ème place du classement général de la Coupe du monde.
L’ambition comme carte maîtresse
Loin de se reposer sur ses lauriers, le jeune homme a faim de victoires. S’il n’aime pas forcément l’afficher, il ne cache pas ses ambitions pour la saison à venir :
C’est vrai que j’ai pas mal d’ambition. Mon objectif personnel est juste de progresser d’année en année, de pouvoir être meilleur et de me rapprocher des tops positions. Puis il y a forcément un objectif chiffré. C’est sûr que la première victoire m’a donné envie d’aller en chercher d’autres…
Éric Perrot
Et dans le viseur du biathlète, il y a un objectif encore plus grand : les Jeux Olympiques. Ceux de 2026 à Milan-Cortina d’abord, mais surtout ceux de 2030, organisés en France :
C’est une chance unique. Rien que d’avoir cette opportunité qui se présente, c’est fou. Les Jeux Olympiques, c’est la plus belle chose. Ça ne s’appelle pas des jeux pour rien et j’essaie de ne pas l’oublier.
Éric Perrot
Une philosophie de vie autant qu’une ligne de conduite : prendre du plaisir tout en visant l’excellence. Nul doute qu’avec un tel état d’esprit, Éric Perrot a de belles pages à écrire. Le biathlon français peut voir l’avenir en bleu-blanc-rouge.