Une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics visant le député Éric Ciotti a conduit à une perquisition mercredi dans les locaux de la direction du port de Nice. D’après une source proche du dossier, l’affaire concernerait un supposé usage détourné de cartes de parking lors de la campagne électorale des législatives de 2022.
Des badges de stationnement gratuit au cœur de l’enquête
Selon les informations recueillies, Éric Ciotti et certains de ses proches collaborateurs auraient bénéficié de badges permettant un stationnement gratuit sur le port de Nice, tout proche de la permanence du député. Ces badges auraient été utilisés à des fins personnelles pendant la période de campagne, sans lien avec une quelconque mission pour le port.
L’enquête, ouverte le 31 mai dernier par le parquet de Nice suite à un signalement de l’association anticorruption Anticor, a été confiée à la police judiciaire. Les enquêteurs cherchent notamment à retrouver des documents relatifs à l’attribution de ces cartes de parking entre 2021 et 2023, ainsi que les factures correspondantes.
Éric Ciotti dénonce un « montage politique »
Contacté par notre rédaction, Éric Ciotti a vivement réagi, dénonçant « une procédure qui est la conséquence d’un montage politique manigancé par les membres du cabinet noir du maire de Nice », Christian Estrosi, devenu son rival politique. Le député des Alpes-Maritimes, également président de son nouveau parti l’Union des droites pour la République, assure que « cela ne [le] concerne pas et la justice le démontrera facilement, comme elle l’a déjà fait pour d’autres tentatives tout aussi ridicules ».
Christian Estrosi et Éric Ciotti : des ex-alliés devenus rivaux
Anciens alliés politiques, Éric Ciotti et Christian Estrosi sont désormais engagés dans une bataille féroce pour le contrôle de la ville de Nice. Ciotti a en effet annoncé son intention de briguer la mairie en 2026, s’opposant ainsi frontalement à Estrosi. Cette perquisition intervient dans un contexte de tensions exacerbées entre les deux hommes.
La rivalité Estrosi-Ciotti, longtemps feutrée, a éclaté au grand jour ces derniers mois. Chacun cherche à marquer des points et à déstabiliser l’adversaire, comme en témoigne cette enquête qui vient heurter l’image d’Éric Ciotti. Les prochains mois s’annoncent décisifs dans cette lutte pour le pouvoir local, avec en toile de fond l’enjeu de la prochaine élection municipale.
Quelles suites pour l’enquête visant Éric Ciotti ?
Si pour l’heure, Éric Ciotti n’est pas mis en examen, cette perquisition marque néanmoins une étape importante dans l’enquête le visant. Les policiers vont désormais devoir analyser les documents saisis afin de déterminer s’il existe des éléments concrets confirmant les soupçons de détournement de fonds publics.
Le parquet de Nice devra ensuite décider des suites à donner à cette affaire : classement sans suite, poursuite de l’enquête préliminaire ou ouverture d’une information judiciaire. Dans ce dernier cas, un juge d’instruction serait saisi et pourrait décider de mettre Éric Ciotti en examen si les charges apparaissent suffisantes.
Cette enquête tombe en tout cas au plus mal pour Éric Ciotti, en pleine ascension politique depuis son départ des Républicains et le lancement de son propre mouvement. Celui qui rêve de s’emparer de la mairie de Nice en 2026 espère un dénouement rapide de l’affaire pour ne pas hypothéquer ses chances. Mais quel que soit le timing judiciaire, nul doute que ses adversaires, Christian Estrosi en tête, ne manqueront pas d’utiliser cette affaire dans la bataille politique qui s’annonce.
La rivalité Estrosi-Ciotti, longtemps feutrée, a éclaté au grand jour ces derniers mois. Chacun cherche à marquer des points et à déstabiliser l’adversaire, comme en témoigne cette enquête qui vient heurter l’image d’Éric Ciotti. Les prochains mois s’annoncent décisifs dans cette lutte pour le pouvoir local, avec en toile de fond l’enjeu de la prochaine élection municipale.
Quelles suites pour l’enquête visant Éric Ciotti ?
Si pour l’heure, Éric Ciotti n’est pas mis en examen, cette perquisition marque néanmoins une étape importante dans l’enquête le visant. Les policiers vont désormais devoir analyser les documents saisis afin de déterminer s’il existe des éléments concrets confirmant les soupçons de détournement de fonds publics.
Le parquet de Nice devra ensuite décider des suites à donner à cette affaire : classement sans suite, poursuite de l’enquête préliminaire ou ouverture d’une information judiciaire. Dans ce dernier cas, un juge d’instruction serait saisi et pourrait décider de mettre Éric Ciotti en examen si les charges apparaissent suffisantes.
Cette enquête tombe en tout cas au plus mal pour Éric Ciotti, en pleine ascension politique depuis son départ des Républicains et le lancement de son propre mouvement. Celui qui rêve de s’emparer de la mairie de Nice en 2026 espère un dénouement rapide de l’affaire pour ne pas hypothéquer ses chances. Mais quel que soit le timing judiciaire, nul doute que ses adversaires, Christian Estrosi en tête, ne manqueront pas d’utiliser cette affaire dans la bataille politique qui s’annonce.