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Éric Ciotti et l’UDR Maintenus dans la Majorité LR des Alpes-Maritimes

Malgré les récentes tensions, Éric Ciotti et son nouveau parti l'UDR restent dans la majorité LR du département des Alpes-Maritimes. Un accord surprise qui redistribue les cartes politiques locales. Découvrez les coulisses de ce revirement de situation…

C’est un revirement de situation inattendu dans le paysage politique des Alpes-Maritimes. Après des mois de tensions et de discussions en coulisses, il a été décidé qu’Éric Ciotti et les élus de son nouveau parti, l’Union des droites pour la République (UDR), ne seraient pas exclus du groupe majoritaire Les Républicains (LR) au sein du conseil départemental des Alpes-Maritimes.

Un compromis trouvé malgré les dissensions

Cette décision, entérinée lors d’une réunion de la majorité ce vendredi matin, met un terme à plusieurs mois d’incertitude quant à l’avenir politique d’Éric Ciotti dans son fief. Depuis son choix controversé de s’allier au Rassemblement national, de profondes divisions étaient apparues au sein des ténors LR locaux, certains comme David Lisnard, Jean Leonetti ou encore Michèle Tabarot n’hésitant pas à critiquer ouvertement la démarche du député.

Mais après d’âpres négociations, un compromis a finalement été trouvé. Éric Ciotti perd certes la présidence du groupe majoritaire, mais lui et ses soutiens de l’UDR sont maintenus au sein de la majorité départementale désormais rebaptisée sobrement “Groupe majoritaire départemental”. C’est Charles-Ange Ginésy, le président du conseil départemental et ami fidèle de Ciotti, qui dirigera ce groupe réunissant élus LR et UDR.

Les coulisses d’un accord surprise

Il y a encore quelques jours, l’hypothèse la plus probable était qu’Éric Ciotti et la dizaine d’élus prêts à le suivre forment leur propre groupe dissident au sein de l’assemblée départementale. Mais les pressions exercées par le maire de Nice Christian Estrosi sur Charles-Ange Ginésy pour clarifier sa position et lâcher Ciotti n’ont pas suffi.

Malgré les appels du pied d’Estrosi, qui est allé jusqu’à demander sa démission, le président du département a finalement choisi de maintenir Éric Ciotti dans la majorité. Ce dernier conservera même la présidence stratégique de la commission des finances. Un choix fort qui démontre l’influence que l’ancien patron de LR conserve dans les Alpes-Maritimes.

Une nouvelle donne politique

Avec cet accord, la carte politique du département est quelque peu redessinée. Le “CD06” restera divisé en trois groupes :

  • La majorité LR-UDR
  • Le groupe dissident “Notre département d’abord”, proche de Christian Estrosi
  • Un dernier groupe de deux élus de gauche

Si les amitiés et les alliances ont été mises à rude épreuve ces derniers mois, cet accord surprise démontre qu’Éric Ciotti conserve une réelle influence dans son fief. Lui qui a maintes fois fustigé ses anciens proches de ne pas l’avoir suivi dans son projet avec l’UDR peut savourer cette victoire.

Éric Ciotti garde aussi la présidence de la puissante commission des finances.

Une position stratégique

La prochaine assemblée plénière du conseil départemental, prévue le 4 octobre, s’annonce donc sous de meilleurs auspices. Sauf nouveau coup de théâtre, l’ambiance devrait y être plus apaisée que prévu. Mais dans les Alpes-Maritimes plus que nulle part ailleurs, la politique réserve souvent des surprises. Les prochains mois nous diront si cet attelage LR-UDR tiendra la route sur le long terme.

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