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Erdogan Poursuit le Maire d’Istanbul Pour Insulte et Diffamation

Le bras de fer entre Erdogan et ses rivaux s'intensifie. Après une plainte pour insulte et diffamation contre le maire d'Istanbul et le chef de l'opposition, jusqu'où ira la répression du pouvoir turc ?

Le climat politique se tend en Turquie. Le président Recep Tayyip Erdogan a décidé de porter plainte ce vendredi contre deux de ses principaux rivaux politiques : le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu et le chef de l’opposition au parlement Özgür Özel. Les deux hommes sont accusés d’avoir tenu des propos insultants et diffamatoires envers le chef de l’État lors d’un rassemblement la veille dans un arrondissement d’Istanbul.

Selon une source proche du pouvoir, le maire Imamoglu aurait lancé des “accusations infondées de corruption” visant à “humilier le président devant le public”. Quant au leader de l’opposition Özel, il est reproché d’avoir “clairement commis un crime contre la réputation et l’honneur de la fonction présidentielle” par ses déclarations.

Une rivalité croissante entre Erdogan et Imamoglu

Élu surprise en 2019, Ekrem Imamoglu avait alors mis fin à 25 ans de domination du parti d’Erdogan sur la plus grande ville de Turquie. Une défaite cuisante pour le président qui n’a eu de cesse depuis de chercher à affaiblir son rival. En avril dernier, la large réélection d’Imamoglu a encore renforcé sa stature d’opposant crédible à Erdogan pour la prochaine présidentielle de 2028.

Mais le maire fait déjà face à de lourdes menaces judiciaires. Il y a deux ans, un tribunal l’avait condamné à plus de 2 ans de prison et une interdiction à vie de politique pour “insulte” aux membres de la commission électorale, après avoir contesté l’annulation d’un premier scrutin qu’il avait remporté. Sa peine a soulevé un tollé international mais reste comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête tant qu’il n’a pas purgé tous ses recours en justice.

Özel : “Erdogan se fait passer pour la victime”

Du côté du chef de l’opposition Özgür Özel, on dénonce une nouvelle manœuvre d’Erdogan pour faire taire ses détracteurs. “Le président prétend avoir été insulté sans qu’aucune insulte n’ait été proférée et essaie de se faire passer pour la victime”, a-t-il déclaré. Selon lui, les poursuites engagées ne sont qu’une diversion pour masquer les critiques sur l’arrestation arbitraire la veille du maire d’un arrondissement d’Istanbul proche de l’opposition.

Un article du code pénal détourné pour museler l’opposition

Les deux plaintes distinctes déposées par Erdogan pourraient déboucher sur des poursuites pour “insulte au président” en vertu de l’article 299 du code pénal turc. Un texte qui prévoit jusqu’à 4 ans de prison et qui a été abondamment utilisé ces dernières années pour réduire au silence les voix critiques du régime :

  • Rivaux politiques
  • Journalistes
  • Défenseurs des droits humains

Les plaintes réclament par ailleurs de lourds dommages et intérêts d’un million de livres turques (environ 27.000 euros) à chacun des deux accusés.

Imamoglu, un maire qui ne cesse de défier Erdogan

Malgré les pressions, Ekrem Imamoglu reste droit dans ses bottes et n’hésite pas à s’en prendre frontalement au pouvoir en place qu’il accuse de “corruption” et d’agissements “sans foi ni loi”. Son aplomb et sa combativité lui valent une forte popularité auprès des Stambouliotes et des Turcs en général, qui le placent régulièrement en tête des personnalités politiques préférées du pays dans les sondages.

Ils organisent un sale jeu contre Esenyurt. Mais tout ce qu’ils veulent c’est protéger leur pouvoir entaché de corruption et sans foi ni loi.

Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul

Cette nouvelle bataille judiciaire illustre la crispation croissante du pouvoir face à la montée en puissance de l’opposition, à moins de 4 ans de la prochaine élection présidentielle. Reste à voir jusqu’où Erdogan est prêt à aller pour étouffer la contestation et préserver son emprise sur le pays. Selon des observateurs, la condamnation d’Imamoglu à de la prison ferme pour ces propos pourrait marquer un tournant et déclencher un vaste mouvement de protestation.

Mais le maire fait déjà face à de lourdes menaces judiciaires. Il y a deux ans, un tribunal l’avait condamné à plus de 2 ans de prison et une interdiction à vie de politique pour “insulte” aux membres de la commission électorale, après avoir contesté l’annulation d’un premier scrutin qu’il avait remporté. Sa peine a soulevé un tollé international mais reste comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête tant qu’il n’a pas purgé tous ses recours en justice.

Özel : “Erdogan se fait passer pour la victime”

Du côté du chef de l’opposition Özgür Özel, on dénonce une nouvelle manœuvre d’Erdogan pour faire taire ses détracteurs. “Le président prétend avoir été insulté sans qu’aucune insulte n’ait été proférée et essaie de se faire passer pour la victime”, a-t-il déclaré. Selon lui, les poursuites engagées ne sont qu’une diversion pour masquer les critiques sur l’arrestation arbitraire la veille du maire d’un arrondissement d’Istanbul proche de l’opposition.

Un article du code pénal détourné pour museler l’opposition

Les deux plaintes distinctes déposées par Erdogan pourraient déboucher sur des poursuites pour “insulte au président” en vertu de l’article 299 du code pénal turc. Un texte qui prévoit jusqu’à 4 ans de prison et qui a été abondamment utilisé ces dernières années pour réduire au silence les voix critiques du régime :

  • Rivaux politiques
  • Journalistes
  • Défenseurs des droits humains

Les plaintes réclament par ailleurs de lourds dommages et intérêts d’un million de livres turques (environ 27.000 euros) à chacun des deux accusés.

Imamoglu, un maire qui ne cesse de défier Erdogan

Malgré les pressions, Ekrem Imamoglu reste droit dans ses bottes et n’hésite pas à s’en prendre frontalement au pouvoir en place qu’il accuse de “corruption” et d’agissements “sans foi ni loi”. Son aplomb et sa combativité lui valent une forte popularité auprès des Stambouliotes et des Turcs en général, qui le placent régulièrement en tête des personnalités politiques préférées du pays dans les sondages.

Ils organisent un sale jeu contre Esenyurt. Mais tout ce qu’ils veulent c’est protéger leur pouvoir entaché de corruption et sans foi ni loi.

Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul

Cette nouvelle bataille judiciaire illustre la crispation croissante du pouvoir face à la montée en puissance de l’opposition, à moins de 4 ans de la prochaine élection présidentielle. Reste à voir jusqu’où Erdogan est prêt à aller pour étouffer la contestation et préserver son emprise sur le pays. Selon des observateurs, la condamnation d’Imamoglu à de la prison ferme pour ces propos pourrait marquer un tournant et déclencher un vaste mouvement de protestation.

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