En cette semaine de rencontres internationales, une nouvelle inattendue est venue secouer le petit monde du rugby tricolore. Selon des sources proches du XV de France, le jeune ailier de l’UBB Louis Bielle-Biarrey a obtenu l’autorisation de porter son célèbre casque rouge lors du test-match contre le Japon samedi. Une entorse surprenante au règlement du Top 14, qui interdit formellement ce type d’équipement depuis le début de saison.
Un casque devenu iconique mais persona non grata
Le casque écarlate de Louis Bielle-Biarrey ne passe pas inaperçu sur les pelouses. Arboré par le Bordelais depuis son plus jeune âge, il est devenu au fil des années un véritable signe distinctif, quasiment une seconde peau. Mais voilà qu’en juillet dernier, les présidents de clubs et la Ligue Nationale de Rugby en ont décidé autrement, optant pour une uniformisation drastique des protections.
Les casques colorés faisaient partie de la personnalité de certains joueurs. Je ne suis pas du tout convaincu par cette règle, que personne ne comprend.
Louis Bielle-Biarrey
Résultat, exit les couleurs flashy, place au blanc immaculé pour tous, sous peine d’amendes salées pour les clubs récalcitrants. Un coup dur pour le jeune international, qui s’est plié à contrecœur à la nouvelle donne. Mais c’était sans compter sur un improbable retournement de situation.
Une dérogation spéciale pour les Bleus
Contre toute attente, World Rugby, l’instance dirigeante mondiale, aurait accepté d’accorder un passe-droit à Bielle-Biarrey le temps de la fenêtre internationale. De quoi ravir le principal intéressé :
J’ai la chance de pouvoir encore mettre mon casque rouge pour les matches avec l’équipe de France et en Coupe d’Europe. C’est peut-être anecdotique mais ça compte beaucoup pour moi.
Louis Bielle-Biarrey
Si elle peut paraître anodine, cette décision pourrait bien faire des vagues. Certains y verront un deux poids, deux mesures difficile à justifier, d’autres une bouffée d’air frais bienvenue dans un rugby de plus en plus normé. Une chose est sûre, tous les regards seront braqués sur la tignasse écarlate de Louis Bielle-Biarrey samedi à Toulouse.
Vers plus de flexibilité sur les équipements ?
Cet épisode pourrait bien relancer le débat sur la personnalisation des équipements des joueurs. Si l’objectif initial de la LNR était louable – favoriser la lisibilité et l’unité d’image des équipes – force est de constater que la mesure passe mal auprès du grand public. Selon un récent sondage, 74% des amateurs de rugby se disent opposés à cette uniformisation à tout-va.
Alors, après les maillots de Super Rugby bariolés de sponsors en tous genres, les crampons multicolores et autres accessoires distinctifs, les casques hauts en couleur pourraient-ils bientôt faire leur grand retour sur nos terrains ? L’avenir nous le dira. En attendant, savourons le plaisir de voir Louis Bielle-Biarrey arborer fièrement sa rutilante coiffe samedi, pour ce qui s’apparente déjà à un petit événement en soi.
