La récente déclaration d’urgence de santé publique internationale de l’OMS concernant l’épidémie de mpox (anciennement appelée variole du singe) a ravivé les craintes d’une nouvelle pandémie mondiale. Mais pas de panique: la situation est bien différente de celle du Covid-19 il y a trois ans. Deux vaccins déjà disponibles offrent de sérieux espoirs pour endiguer rapidement la propagation de ce virus.
Le mpox, un virus qui inquiète mais bien différent du Covid
Certes, l’épidémie de mpox a explosé ces derniers mois, surtout en République démocratique du Congo avec plus de 16 000 cas et 500 décès. Mais ce virus n’a rien à voir avec le redoutable coronavirus responsable du Covid-19 :
- Il se transmet beaucoup moins facilement, essentiellement par contact étroit et prolongé.
- Ses symptômes sont généralement bénins : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires puis éruption cutanée.
- Son taux de létalité est bien plus faible, autour de 3 à 6% contre 1 à 3% pour le Covid.
Le mpox n’a donc pas le même potentiel de diffusion rapide et massive que le Covid à l’échelle planétaire. Pour autant, sa récente propagation hors d’Afrique, notamment en Europe et en Amérique du Nord, impose une vigilance accrue.
Deux vaccins déjà disponibles, un atout majeur
Autre différence de taille avec le Covid : nous disposons déjà de deux vaccins efficaces contre le mpox. Développés initialement contre la variole, ils confèrent une protection croisée contre ce virus cousin :
- Le vaccin ACAM2000, utilisé de longue date et qui nécessite une injection.
- Le vaccin plus récent Jynneos (ou Imvanex en Europe), administré en deux doses.
Selon les experts, en ciblant la vaccination sur les personnes à risque et leurs contacts, il devrait être possible de casser rapidement les chaînes de transmission du mpox et circonscrire l’épidémie. Un scénario bien plus favorable qu’avec le Covid, contre lequel aucun vaccin n’existait au début.
L’OMS appelle à une réponse mondiale coordonnée
Face à la menace, l’OMS exhorte tous les pays à mettre en place une surveillance renforcée, à isoler les cas détectés et tracer leurs contacts. Elle recommande aussi de constituer des stocks de vaccins et de médicaments antiviraux. Une réponse rapide et coordonnée à l’échelle internationale sera la clé pour éviter une nouvelle crise sanitaire majeure.
Avec une action forte à l’échelle mondiale, notre communauté de santé publique peut arrêter la transmission et mettre fin à l’épidémie de mpox
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS
Vigilance oui, alarmisme non
L’épidémie de mpox doit donc être prise au sérieux et faire l’objet d’une mobilisation concertée. Mais nul besoin de sombrer dans un catastrophisme excessif, comme l’ont fait certains médias. Restons prudents et informés, en appliquant les gestes barrières et en suivant les recommandations des autorités sanitaires. Avec les vaccins existants comme atout, la bataille contre ce nouveau virus est loin d’être perdue d’avance.