Imaginez grandir dans une maison où les éclats de rire et les comédies cultes remplacent les dessins animés du samedi matin. C’est dans cet univers pétillant qu’Enya Baroux, jeune actrice et réalisatrice, a forgé son amour pour le cinéma. Fille d’Olivier Baroux, l’humoriste et cinéaste derrière Les Tuche, et filleule de Kad Merad, elle incarne une nouvelle génération de talents français. Mais qui est vraiment Enya Baroux, et comment s’est-elle imposée dans le monde du cinéma avec des projets comme Le Visiteur du futur et On ira ? Plongeons dans son parcours, ses inspirations et ses ambitions.
Un héritage cinématographique unique
Née en 1991 à Rouen, Enya Baroux a grandi dans l’ombre lumineuse de son père, Olivier Baroux, figure incontournable du cinéma comique français. Connu pour son duo iconique avec Kad Merad dans les années 2000, Olivier a marqué les esprits avec des films comme Mais qui a tué Pamela Rose ? et la saga Les Tuche. Pourtant, loin de se reposer sur cet héritage, Enya a tracé son propre chemin, mêlant passion, travail acharné et une touche d’audace.
Son enfance, bercée par les plateaux de tournage et les discussions animées sur le cinéma, a planté les graines de sa vocation. « J’ai grandi avec les comédies préférées de mon père plus qu’avec des dessins animés ! » confie-t-elle dans une interview. Cette immersion précoce dans l’univers du septième art l’a poussée à explorer plusieurs facettes du métier, de l’acting à la réalisation.
Une formation solide pour un talent polyvalent
Enya Baroux n’a pas choisi la facilité. Après son baccalauréat, elle intègre l’École Supérieure de Réalisation Audiovisuelle (ESRA) de 2010 à 2013, où elle acquiert les bases techniques du cinéma. Elle complète cette formation par des stages au Cours Florent et au Studio Pygmalion, affinant ses compétences de comédienne. Son séjour à New York, où elle suit des cours de théâtre, renforce son ambition de devenir une artiste complète.
Son parcours ne s’arrête pas là. Pendant plus de cinq ans, elle travaille comme assistante de mise en scène sur des projets prestigieux, dont Les Tuche 2, réalisé par son père. Cette expérience en coulisses lui permet de comprendre les rouages d’un tournage, de la logistique à la direction d’acteurs. « C’est en travaillant sur les tournages que je me suis dit : c’est vraiment ça que je veux faire », explique-t-elle.
« Le meilleur conseil que mon père m’ait donné, c’est de trouver mon binôme. Évidemment que d’avoir un père qui bosse dans le cinéma, c’est bien. »
Enya Baroux
Des débuts remarqués devant la caméra
Enya Baroux fait ses premiers pas d’actrice en 2012 dans Mais qui a re-tué Pamela Rose ?, une comédie réalisée par son père et Kad Merad. Ce rôle, bien que modeste, marque le début de sa carrière sur grand écran. Elle enchaîne ensuite avec des apparitions dans Le Doudou (2018), Just a Gigolo (2019) et 10 jours sans maman (2019), prouvant sa capacité à s’adapter à des registres variés.
Son moment de gloire arrive en 2022 avec Le Visiteur du futur, où elle décroche le rôle féminin principal aux côtés d’Arnaud Ducret et Florent Dorin. Ce film, adapté de la web-série culte de François Descraques, place Enya sous les projecteurs. Son interprétation d’un personnage complexe dans un univers de science-fiction apocalyptique séduit critiques et spectateurs. Diffusé pour la première fois en clair sur France 2 le 3 août 2025, ce long-métrage met en lumière son talent brut.
Le Visiteur du futur : En 2555, un voyageur temporel tente d’empêcher une catastrophe nucléaire causée par un député imprudent. Enya Baroux y incarne un rôle clé, mêlant émotion et intensité dans un futur dystopique.
Un premier film audacieux : On ira
En 2025, Enya Baroux franchit une étape majeure en réalisant son premier long-métrage, On ira. Ce road-movie dramatique, présenté au Festival de l’Alpe d’Huez, aborde un sujet sensible : le suicide assisté. L’histoire suit Marie, une femme de 80 ans atteinte d’un cancer en phase terminale, qui décide de se rendre en Suisse pour mettre fin à ses jours. Pour ne pas alarmer ses proches, elle invente un prétexte de voyage en camping-car, entraînant sa famille dans une aventure aussi drôle que poignante.
Le film, porté par Juliette Gasquet et Hélène Vincent, remporte le Prix d’interprétation féminine au Festival de l’Alpe d’Huez en janvier 2025. Ce succès témoigne de la capacité d’Enya à traiter des thèmes graves avec légèreté, sans jamais trahir leur profondeur. « Je voulais faire un film qui fait rire et pleurer, qui traduit des moments de vie absurdes mais vrais », confie-t-elle.
« Entendre tous ces rires lors de la projection, c’était un cadeau. Le challenge est déjà réussi. »
Enya Baroux
Fleur Bleue : une série qui casse les codes
En parallèle de ses projets cinématographiques, Enya Baroux brille dans la série Fleur Bleue, qu’elle co-réalise avec Martin Darondeau. Diffusée sur Canal+ et YouTube en 2024, avec une deuxième saison prévue début 2025, cette comédie explore les aventures d’une trentenaire, Fleur, confrontée à des thématiques modernes comme le racisme, le consentement et les relations éphémères. Enya y tient également le rôle principal, prouvant une fois de plus sa polyvalence.
La série se distingue par son ton audacieux et son humour mordant, tout en abordant des sujets sociétaux avec finesse. Ce projet, fruit d’une collaboration étroite avec Darondeau, illustre l’importance pour Enya de trouver un « binôme » créatif, comme le lui avait conseillé son père.
| Projet | Rôle | Année |
|---|---|---|
| Le Visiteur du futur | Actrice (rôle principal) | 2022 |
| On ira | Réalisatrice | 2025 |
| Fleur Bleue | Actrice et co-réalisatrice | 2024-2025 |
Un lien spécial avec Kad Merad
Enya Baroux partage une relation unique avec Kad Merad, son parrain et complice de longue date de son père. Leur lien, presque légendaire, commence par une anecdote savoureuse : alors qu’Enya vient de naître, Olivier Baroux, à court d’amis proches, appelle Kad Merad pour lui proposer d’être le parrain. « Ils se connaissaient à peine, mais Kad a dit oui ! » raconte Enya avec amusement. Depuis, les deux hommes sont devenus inséparables, et Kad Merad a joué un rôle clé dans la carrière d’Enya.
Dans On ira, Kad Merad incarne un personnage inspiré d’Olivier Baroux, une décision qui reflète la complicité entre la réalisatrice et son parrain. « J’ai écrit un scénario magnifique, et Kad a tout de suite été touché », explique-t-elle. Ce choix audacieux renforce l’aspect personnel du film, qui puise dans les souvenirs familiaux d’Enya, notamment sa relation avec sa grand-mère, à qui le film rend hommage.
Un cinéma qui mêle rire et émotion
Ce qui distingue Enya Baroux, c’est sa capacité à traiter des sujets sérieux avec une touche d’humour. Inspirée par son père, elle croit en la puissance du rire pour affronter les épreuves de la vie. « J’ai vu mon père heureux en allant au travail pendant des années, évidemment que ça donne envie ! » dit-elle. Son approche, à la croisée du drame et de la comédie, rappelle les grandes comédies françaises qui ont marqué l’histoire du cinéma.
Dans On ira, elle explore des thèmes universels comme la famille, la maladie et la mort, tout en insufflant des moments de légèreté. Ce mélange audacieux a séduit le public du Festival de l’Alpe d’Huez, où les rires et les larmes se sont entremêlés lors des projections. Enya réussit ainsi à créer un cinéma accessible, mais profondément humain.
Les défis d’être une « fille de »
Être la fille d’Olivier Baroux n’a pas toujours été un avantage. Enya reconnaît que son nom de famille attire l’attention, mais aussi les jugements. « On peut penser que c’est plus facile, et c’est vrai dans un sens, car j’ai un mentor. Mais on m’attend au tournant », confie-t-elle. Son père l’a d’ailleurs mise en garde contre les défis du milieu, l’encourageant à travailler dur pour se démarquer.
Enya a relevé ce défi avec brio. En multipliant les casquettes – actrice, scénariste, réalisatrice – elle a prouvé que son talent n’est pas seulement lié à son héritage. Ses courts-métrages, comme Cache-Cash (2018), primé au festival de Meudon, témoignent de sa créativité et de son engagement.
L’avenir d’Enya Baroux : une étoile en devenir
À seulement 34 ans, Enya Baroux a déjà un parcours impressionnant. Entre son rôle dans Le Visiteur du futur, sa série Fleur Bleue et son premier long-métrage On ira, elle s’impose comme une figure montante du cinéma français. Ses projets futurs, notamment la deuxième saison de Fleur Bleue et de possibles collaborations avec Kad Merad et son père, promettent de continuer à surprendre.
Son style, à la fois audacieux et sensible, résonne avec une nouvelle génération de spectateurs en quête d’histoires authentiques. En mêlant humour et émotion, Enya Baroux redéfinit les codes de la comédie française, tout en rendant hommage à l’héritage de son père. Une chose est sûre : son nom continuera de briller sur les écrans.
Pourquoi suivre Enya Baroux ?
- Un talent polyvalent : actrice, réalisatrice et scénariste.
- Des projets audacieux abordant des thèmes sociétaux.
- Une vision cinématographique mêlant rire et émotion.
- Un lien unique avec des figures comme Kad Merad et Olivier Baroux.
