Le monde du rugby est secoué par une nouvelle affaire mettant en cause le comportement d’un de ses joueurs phares. Selon des sources proches du dossier, Samuel Marques, demi de mêlée international portugais du club de Béziers, fait l’objet d’une enquête disciplinaire de la part de la Ligue Nationale de Rugby suite à un incident survenu lors de la prestigieuse soirée de la Nuit du Rugby le 23 septembre dernier.
Un trophée et un dérapage
Âgé de 35 ans, Samuel Marques a été récompensé lors de cette cérémonie en recevant le trophée de meilleur joueur de Pro D2 pour la saison 2023/2024, couronnant ainsi une carrière bien remplie. Mais c’est après la remise des prix que les choses auraient dérapé.
Lors de la réception qui a suivi, le demi de mêlée se serait montré insultant et agressif envers une hôtesse dont le stand ne servait pas d’alcool. Visiblement ivre, il lui aurait même jeté un verre au visage selon des témoins.
L’enquête est lancée
Si l’hôtesse n’a pas souhaité porter plainte, l’incident n’est pas resté sans suite. Le président de la LNR, René Bouscatel, a saisi la commission de discipline et des règlements qui a décidé d’ouvrir une instruction. Des témoins devraient être convoqués prochainement afin d’éclaircir les circonstances exactes de l’altercation.
La commission pourrait aboutir à une convocation de Samuel Marques dans les prochaines semaines et des sanctions ne sont pas à exclure si les faits sont avérés. Contacté, l’entourage du joueur n’a pas souhaité faire de commentaires à ce stade.
C’est un comportement totalement inadmissible et contraire aux valeurs que nous véhiculons. Si les accusations sont confirmées, nous prendrons les mesures appropriées.
– Un responsable de la LNR souhaitant garder l’anonymat
Un avenir en question
Pour Samuel Marques, cette affaire tombe au plus mauvais moment. Malgré son âge avancé, il réalisait un excellent début de saison et nourrissait l’ambition de disputer la Coupe du Monde 2025 avec le Portugal. Mais cet incident pourrait sérieusement compliquer ses plans.
Au-delà d’éventuelles sanctions sportives, c’est aussi l’image du joueur qui risque d’être durablement ternie. Plusieurs de ses sponsors auraient déjà pris leurs distances et son avenir en club comme en sélection apparaît plus qu’incertain.
Cette nouvelle affaire vient rappeler que le rugby, malgré les progrès réalisés ces dernières années, n’est pas exempt de dérapages. Les instances dirigeantes et les clubs ont encore du pain sur la planche pour sensibiliser l’ensemble des acteurs aux comportements à risque.
L’alcool, ce fléau
Car derrière ce incident se cache un mal récurrent : l’abus d’alcool. Si la 3ème mi-temps fait partie intégrante de la culture rugby, elle est aussi souvent le théâtre de débordements en tous genres. Les moyens de prévention restent insuffisants face à ce qui s’apparente parfois à une omerta.
Pourtant, les risques sont bien réels, tant pour la santé des joueurs que pour la réputation d’un sport qui aspire à toucher un public toujours plus large. Il y a urgence à agir pour que de tels dérapages ne se reproduisent plus.
Samuel Marques, lui, risque de payer cher son écart de conduite. Sa brillante carrière pourrait connaître un brutal coup d’arrêt pour un verre de trop. Un gâchis dont le rugby se serait bien passé.
