Des révélations explosives secouent les hautes sphères du pouvoir en Chine. Selon des sources proches du dossier, le ministre de la Défense, Dong Jun, serait visé par une enquête pour corruption. Cette affaire, qui s’inscrirait dans le cadre d’investigations plus larges sur la corruption au sein de l’armée, risque de faire trembler le gouvernement chinois.
Un scandale au cœur du pouvoir
D’après le quotidien économique britannique Financial Times, qui a révélé l’affaire, l’enquête visant Dong Jun s’inscrit dans une vaste opération anti-corruption lancée par le président Xi Jinping. Depuis son arrivée au pouvoir il y a plus de dix ans, ce dernier mène une lutte acharnée contre la corruption, qui s’est étendue jusqu’aux plus hauts échelons de l’armée.
Une série de purges au sein de l’armée
Le cas de Dong Jun n’est pas isolé. Ses deux prédécesseurs au poste de ministre de la Défense, Li Shangfu et Wei Fenghe, ont également été écartés sur des soupçons de corruption. Une vague de purges qui illustre la détermination de Xi Jinping à assainir les rangs de l’armée, quitte à s’attaquer aux plus hauts gradés.
Les détracteurs de Xi Jinping estiment que cette campagne anti-corruption lui sert à éliminer ses rivaux politiques.
Pékin minimise, mais l’embarras est palpable
Face à ces révélations, le gouvernement chinois se veut rassurant. Interrogé, le ministère des Affaires étrangères a qualifié ces informations de « spéculations », sans apporter plus de précisions. Mais dans les coulisses du pouvoir, l’inquiétude est vive. Car au-delà de la personne de Dong Jun, c’est la stabilité même du régime qui pourrait être ébranlée par ce nouveau scandale.
Xi Jinping, un président tout-puissant mais contesté
Pour Xi Jinping, cette affaire tombe au plus mal. Malgré sa mainmise sur le pouvoir, illustrée par la récente prolongation de son mandat présidentiel, le dirigeant chinois doit faire face à des critiques croissantes. Certains lui reprochent une dérive autoritaire et une gestion économique hasardeuse, sur fond de ralentissement de la croissance et de tensions avec l’Occident.
Dans ce contexte, les purges anti-corruption apparaissent de plus en plus comme un outil politique pour Xi Jinping. Un moyen d’asseoir son autorité en éliminant ses opposants, quitte à fragiliser les institutions. Car en s’attaquant à des figures de premier plan comme Dong Jun, le président prend le risque de semer le doute et la défiance au sein même de l’appareil d’État.
Une armée fragilisée, un pouvoir sous pression
Au-delà des enjeux politiques, l’affaire Dong Jun soulève aussi des questions sur l’état de l’armée chinoise. Minée par la corruption, secouée par les purges successives, celle-ci pourrait se révéler moins efficace et moins loyale que ne le souhaiterait le pouvoir. Un constat inquiétant au moment où les tensions montent en mer de Chine et autour de Taiwan.
Pour Xi Jinping, le défi est donc double. Il doit à la fois restaurer la confiance au sein de l’armée et du Parti, tout en évitant de donner l’image d’un régime en proie aux luttes internes. Une équation complexe, qui testera les capacités politiques du dirigeant chinois dans les mois à venir.
Une chose est sûre : l’affaire Dong Jun n’a pas fini de faire parler d’elle. Et ses répercussions pourraient bien dépasser les frontières de la Chine, tant le pays pèse sur les équilibres mondiaux. Pour Xi Jinping, comme pour le reste du monde, l’enjeu est de taille.