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Enlèvement de Santiago : les zones d’ombre autour de l’alerte

L'alerte enlèvement pour Santiago, bébé de 17 jours, a été levée sans qu'il n'ait été retrouvé. Une enquête qui soulève bien des questions sur le déroulement des faits et le rôle des parents. Les zones d'ombre d'une affaire hors norme.

C’est une affaire qui soulève bien des questions. Mardi soir, l’alerte enlèvement déclenchée pour retrouver le petit Santiago, nouveau-né de 17 jours disparu d’une maternité de Seine-Saint-Denis, a été levée sans que le bébé n’ait été localisé. Une décision qui intrigue, alors que les recherches se poursuivent activement pour élucider les circonstances troubles de cet enlèvement. Enquête sur les zones d’ombre qui entourent cette mystérieuse disparition.

Une alerte déclenchée puis levée, sans retrouver l’enfant

Lundi soir, le pire se produit à la maternité de Bondy. Santiago, bébé prématuré âgé de seulement 17 jours, disparaît avec ses parents. L’hôpital donne l’alerte et très vite, le dispositif d'”alerte enlèvement” est déclenché au niveau national pour tenter de retrouver l’enfant au plus vite. Car dans ce genre d’affaires, chaque minute compte pour assurer la survie du nourrisson.

Mais coup de théâtre mardi soir. Près de 24 heures après le signalement, l’alerte est levée sans que Santiago n’ait été retrouvé. Une décision prise par le parquet de Bobigny qui surprend et soulève des interrogations. Pourquoi interrompre un tel dispositif alors que le bébé reste introuvable ?

La décision de lever l’alerte est à l’appréciation du magistrat. Cela veut dire que les enquêteurs ont suffisamment d’informations et que l’enquête se poursuit grâce à tous les éléments obtenus.

Une source proche de l’enquête

Le couple de parents activement recherché

Si peu d’éléments ont filtré sur le profil des parents de Santiago, ils sont activement recherchés depuis la disparition de leur fils. Le couple trentenaire, au casier judiciaire vierge, pourrait avoir franchi la frontière belge avec le nourrisson dans la nuit de lundi à mardi. Une piste jugée sérieuse par les enquêteurs, qui a donné lieu à une demande d’entraide européenne.

La mère de Santiago, une femme de 31 ans résidant à proximité de la maternité, est décrite comme “fragile psychologiquement”. Quant au père, son rôle dans cette affaire reste flou à ce stade. Les circonstances dans lesquelles ils ont pu quitter l’établissement hospitalier avec le nouveau-né, malgré la surveillance du personnel soignant, soulèvent également des interrogations.

Des informations “cruciales” révélées par l’alerte ?

Si la levée rapide de l’alerte intrigue, elle pourrait paradoxalement être le signe d’avancées dans l’enquête. Comme l’explique une source proche du dossier, ce dispositif vise à recueillir en un temps record un maximum d’informations auprès de la population et des médias.

L’important travail immédiatement réalisé par les enquêteurs de la police judiciaire permettait de penser que le couple aurait pu gagner la Belgique avec le nourrisson dans la nuit.

Eric Mathais, procureur de Bobigny

Des éléments cruciaux ont donc pu être récoltés grâce à l’alerte, orientant l’enquête sur une piste sérieuse à l’étranger et justifiant l’interruption rapide du dispositif national. Mais les détails sur ces informations “cruciales” restent à ce stade confidentiels.

La santé fragile du bébé, sujet d’inquiétude

La disparition de Santiago est d’autant plus préoccupante que le nourrisson, né très prématurément, nécessite une prise en charge médicale importante. Pesant seulement 2,1 kg, il doit normalement être nourri toutes les trois heures avec du lait maternel ou un lait spécifique pour prématuré, introuvable en dehors des circuits hospitaliers.

C’est un bébé qui a besoin de soins, qui est sous surveillance médicale. Il faut absolument qu’on le retrouve rapidement.

Une puéricultrice de la maternité

Sa santé fragile rend les recherches d’autant plus critiques et urgentes. Et soulève la question de la capacité des parents à prendre soin de lui dans la durée, s’il s’avère qu’ils l’ont bien emmené avec eux.

Une enquête aux multiples zones d’ombre

Près de 48 heures après la disparition de Santiago, l’enquête se poursuit mais de nombreuses zones d’ombre persistent. Quel est le profil exact des parents et leur motivation ? Comment ont-ils pu quitter la maternité avec l’enfant sans être interpellés ? Que révèlent les éléments “cruciaux” obtenus par les enquêteurs ayant justifié la levée de l’alerte ?

Autant de questions pour l’heure sans réponse, alors que les recherches s’orientent vers la piste d’un passage en Belgique du couple avec le nourrisson. Les prochains jours seront décisifs pour tenter de localiser Santiago et de faire toute la lumière sur cet inquiétant enlèvement.

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