Imaginez une famille qui attend depuis plus de dix ans le retour d’un fils, d’un frère, d’un héros. Chaque jour, l’espoir vacille, mais ne s’éteint jamais. C’est l’histoire du lieutenant Hadar Goldin, tombé au combat en 2014, dont la dépouille reste toujours à Gaza.
Un Serment au Crépuscule d’une Longue Attente
Le samedi soir, dans une pièce probablement lourde de silence et d’émotion, le lieutenant général Eyal Zamir s’est assis face à la famille Goldin. Il n’est pas venu les mains vides. Il est venu avec une promesse : ramener Hadar chez lui.
Cette rencontre n’était pas anodine. Elle faisait suite à des rumeurs persistantes dans les médias. Des informations selon lesquelles le Hamas aurait localisé les restes du jeune officier dans une zone pourtant sous contrôle israélien. Un paradoxe qui soulève des questions.
Qui Était Hadar Goldin ?
Né en 1991, Hadar Goldin avait 23 ans lorsqu’il a été tué. Membre d’une unité de reconnaissance d’élite, il opérait dans un tunnel près de Rafah. C’était le 1er août 2014, en pleine opération Bordure protectrice.
Ce jour-là, une trêve humanitaire venait d’être déclarée. Mais elle a été brisée. Une embuscade. Des tirs. Hadar est tombé. Son corps a été emporté dans le tunnel. Depuis, silence radio.
« Hadar était un peintre, un rêveur, un soldat dévoué. Il croyait en la paix, mais il savait défendre son pays. »
– Un proche de la famille, anonyme
Cette citation, bien que non officielle, résume l’homme derrière l’uniforme. Un artiste-soldat. Un paradoxe vivant. Une perte irréparable.
Que S’est-Il Passé à Rafah ?
Des médias ont rapporté une scène surréaliste. Des membres du Hamas. Des représentants de la Croix-Rouge. Tous autorisés à fouiller un tunnel. Et ce, dans une zone contrôlée par l’armée israélienne.
Aucun communiqué officiel. Ni du côté israélien. Ni du côté palestinien. Mais les faits parlent. Une opération conjointe. Discrète. Sous haute tension.
Contexte opérationnel : Le tunnel en question se trouve dans le sud de la bande de Gaza, près de la frontière égyptienne. Zone stratégique. Zone disputée. Zone de tous les dangers.
Pourquoi autoriser une telle opération ? La réponse est simple : la trêve. Entrée en vigueur le 10 octobre. Elle impose des obligations. Dont la restitution des dépouilles.
Les Otages Morts : Cinq Dépouilles Encore à Gaza
Hadar Goldin n’est pas seul. Quatre autres corps attendent encore. Trois Israéliens. Un Thaïlandais. Tous enlevés morts le 7 octobre 2023.
- Lieutenant Hadar Goldin – tué en 2014
- Trois civils israéliens – 7 octobre 2023
- Un travailleur thaïlandais – 7 octobre 2023
Ces cinq noms pèsent lourd dans les négociations. Chaque dépouille est un levier. Chaque retard est une souffrance.
La Trêve : Un Échange Inégal
Depuis le début de la trêve, le Hamas a rempli une partie de ses engagements. Vingt otages vivants libérés. Vingt-trois dépouilles rendues sur vingt-huit.
En échange ? Près de 2 000 prisonniers palestiniens libérés. Et pour chaque otage israélien mort rendu, quinze corps de Palestiniens tués ont été restitués.
| Éléments | Hamas | Israël |
|---|---|---|
| Otages vivants libérés | 20 | – |
| Dépouilles rendues | 23 / 28 | – |
| Prisonniers libérés | – | ~2 000 |
| Corps palestiniens rendus | – | 15 par otage mort |
Ces chiffres ne sont pas neutres. Ils traduisent une asymétrie. Une douleur contre une autre. Une famille contre des centaines.
L’Engagement d’Eyal Zamir
Devant la famille, le chef d’état-major n’a pas mâché ses mots. Il a répété son engagement. Ramener Hadar. Ramener tous les otages morts. Coûte que coûte.
Cet engagement n’est pas nouveau. Mais il prend une dimension particulière aujourd’hui. Avec les fouilles en cours. Avec la trêve fragile. Avec l’espoir qui renaît.
« Nous ne laisserons aucun soldat derrière. Hadar rentrera chez lui. »
– Lieutenant général Eyal Zamir (paraphrase rapportée)
Ces mots, prononcés dans l’intimité, ont été relayés par l’armée. Un message clair. Aux familles. À l’opinion. Au Hamas.
Pourquoi Cette Opération est Historique
Autoriser le Hamas à fouiller un tunnel sous contrôle israélien ? C’est du jamais-vu. Ou presque. Cela montre la pression. La nécessité. L’urgence humaine.
Ce n’est pas une capitulation. C’est une stratégie. Un moyen de clore un chapitre. De ramener la paix dans cinq familles. De respecter la trêve.
Mais cela pose aussi des questions. Comment le corps a-t-il été localisé ? Pourquoi maintenant ? Y a-t-il eu des négociations secrètes ? Des concessions cachées ?
Le Contexte Géopolitique
La guerre déclenchée le 7 octobre 2023 a tout changé. Plus de 1 200 morts en Israël. Des milliers à Gaza. Une trêve arrachée de haute lutte. Des otages au centre de tout.
Aujourd’hui, la restitution des corps est un test. Un test de bonne foi. Un test de viabilité de la trêve. Un test pour l’avenir.
Note contextuelle : Rafah est la porte sud de Gaza. Contrôlée partiellement par Israël depuis mai 2024. Zone de passage. Zone de tension. Zone de mémoire.
Les Familles au Cœur du Conflit
Derrière chaque dépouille, il y a une famille. Des parents. Des frères et sœurs. Des enfants. Des vies suspendues.
Pour les Goldin, l’attente dure depuis 2014. Dix ans. Des anniversaires sans Hadar. Des fêtes sans lui. Des nuits sans sommeil.
La rencontre avec Eyal Zamir a dû être un moment suspendu. Entre espoir et douleur. Entre promesse et incertitude.
Et Maintenant ?
Les fouilles se poursuivent. Dans le silence. Sous les regards. Le monde retient son souffle.
Si la dépouille d’Hadar est retrouvée, ce sera une victoire. Pas militaire. Humaine. Un pas vers la closure. Vers la paix.
Mais si elle ne l’est pas ? La trêve tiendra-t-elle ? Les autres familles attendront-elles encore ? Les questions restent entières.
Une Leçon d’Humanité dans la Guerre
Au milieu des bombes, des discours, des stratégies, il y a des corps. Des noms. Des souvenirs. Des familles qui pleurent.
L’engagement d’Eyal Zamir rappelle une vérité simple : même en guerre, l’humain doit primer. Même ennemis, on se doit respect aux morts.
Cette opération à Rafah, aussi étrange soit-elle, est un acte d’humanité. Contraint. Négocié. Mais réel.
Chronologie des Événements
- 1er août 2014 – Hadar Goldin tué près de Rafah
- 7 octobre 2023 – Attaque du Hamas, enlèvements massifs
- 10 octobre 2025 – Trêve et accord sur les dépouilles
- Novembre 2025 – Rumeurs de localisation du corps
- Samedi soir – Rencontre Zamir-famille Goldin
Cette chronologie montre la longueur du chemin. La persévérance. La douleur accumulée.
Conclusion : Un Devoir de Mémoire
Hadar Goldin n’est pas qu’un nom. C’est un symbole. D’un conflit sans fin. D’une humanité à préserver.
L’engagement du chef de l’armée israélienne est plus qu’une promesse. C’est un devoir. Moral. National. Universel.
Et nous, lecteurs, témoins lointains, nous nous devons de nous souvenir. De ne pas oublier. Que derrière chaque titre, il y a une vie. Une famille. Un espoir.
Hadar Goldin rentrera-t-il enfin chez lui ?
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(Article mis à jour en continu selon les développements officiels)









