Le dernier discours d’Emmanuel Macron au parlement marocain ne passe pas inaperçu. Des propos qui font l’éloge de l’invasion arabe de l’Espagne et du sud de la France au Moyen-Âge suscitent l’incompréhension et l’indignation dans l’Hexagone.
Macron vante « les années d’Al-Andalus »
Lors de son allocution devant les parlementaires marocains le 29 octobre, le président français Emmanuel Macron a tenu des propos pour le moins surprenants. Évoquant les liens historiques entre le Maroc et la France, il a salué « les années d’Al-Andalus » qui selon lui « ont fait de l’Espagne et du sud de la France un terreau d’échange » avec la culture marocaine.
Le chef de l’État a notamment cité « La Giralda de Séville, les églises bleues et les patios ouvragés du Sud » comme exemples de « somptueux témoignages architecturaux » de cette influence arabe sur le territoire français. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir.
L’indignation monte en France
D’après des sources proches de l’Élysée, de nombreux politiques et commentateurs dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « apologie » de l’invasion arabe du VIIIe siècle par Emmanuel Macron. Ils lui reprochent de célébrer comme un enrichissement culturel ce qui fut en réalité une conquête militaire.
« C’est une honte, Macron renie notre histoire et nos racines chrétiennes »
s’est indigné un député français. D’autres accusent le président de « faire le jeu des islamistes » en glorifiant le passé arabo-musulman de l’Europe.
Al-Andalus, un sujet encore sensible
La période d’Al-Andalus, qui correspond à la domination musulmane sur une grande partie de la péninsule ibérique entre 711 et 1492, reste un sujet polémique. Si certains y voient un « âge d’or » de coexistence entre les religions, d’autres rappellent qu’elle fut aussi marquée par de nombreux conflits et la soumission des populations chrétiennes.
En évoquant positivement cet héritage dans le sud de la France, Emmanuel Macron était-il conscient de raviver ces controverses mémorielles ? Son entourage assure qu’il souhaitait avant tout « rendre hommage aux liens culturels entre le Maroc et la France », mais admet que les mots choisis étaient « peut-être maladroits ».
Un faux pas diplomatique ?
Si le discours a été chaleureusement applaudi par les parlementaires marocains, il risque de compliquer la position d’Emmanuel Macron vis-à-vis d’une partie de l’opinion française. Ses opposants y voient déjà un « dérapage » et une « provocation » de plus envers l’identité et l’histoire nationale.
Reste à savoir si cette polémique aura un impact durable sur la popularité déjà entamée du président, ou s’il s’agit seulement d’une tempête passagère liée à une maladresse de langage. Les prochains jours permettront d’en mesurer les conséquences, alors que les relations avec le Maroc étaient jusqu’ici un point fort de la diplomatie macronienne.
Emmanuel Macron rattrapé par ses ambiguïtés
Au-delà du cas marocain, cet épisode illustre une nouvelle fois les ambiguïtés d’Emmanuel Macron sur les questions identitaires et mémorielles. Lui qui se veut à la fois pro-européen et attaché aux racines chrétiennes de la France, chantre de la laïcité mais ouvert au dialogue interreligieux, peine parfois à tenir un discours clair et cohérent sur ces sujets sensibles.
Ses propos sur l’influence arabe en France, aussi maladroits soient-ils, révèlent peut-être une volonté de dépasser les clivages mémoriels. Mais dans un contexte de crispations identitaires exacerbées, la moindre ambiguïté devient vite polémique. Emmanuel Macron en fait une nouvelle fois l’amère expérience.
En évoquant positivement cet héritage dans le sud de la France, Emmanuel Macron était-il conscient de raviver ces controverses mémorielles ? Son entourage assure qu’il souhaitait avant tout « rendre hommage aux liens culturels entre le Maroc et la France », mais admet que les mots choisis étaient « peut-être maladroits ».
Un faux pas diplomatique ?
Si le discours a été chaleureusement applaudi par les parlementaires marocains, il risque de compliquer la position d’Emmanuel Macron vis-à-vis d’une partie de l’opinion française. Ses opposants y voient déjà un « dérapage » et une « provocation » de plus envers l’identité et l’histoire nationale.
Reste à savoir si cette polémique aura un impact durable sur la popularité déjà entamée du président, ou s’il s’agit seulement d’une tempête passagère liée à une maladresse de langage. Les prochains jours permettront d’en mesurer les conséquences, alors que les relations avec le Maroc étaient jusqu’ici un point fort de la diplomatie macronienne.
Emmanuel Macron rattrapé par ses ambiguïtés
Au-delà du cas marocain, cet épisode illustre une nouvelle fois les ambiguïtés d’Emmanuel Macron sur les questions identitaires et mémorielles. Lui qui se veut à la fois pro-européen et attaché aux racines chrétiennes de la France, chantre de la laïcité mais ouvert au dialogue interreligieux, peine parfois à tenir un discours clair et cohérent sur ces sujets sensibles.
Ses propos sur l’influence arabe en France, aussi maladroits soient-ils, révèlent peut-être une volonté de dépasser les clivages mémoriels. Mais dans un contexte de crispations identitaires exacerbées, la moindre ambiguïté devient vite polémique. Emmanuel Macron en fait une nouvelle fois l’amère expérience.