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Emmanuel Macron Reconnaît les Échecs de la Dissolution dans ses Vœux et Évoque des Référendums pour 2025

Dans ses vœux, Emmanuel Macron reconnaît l'échec de la dissolution de 2024 et évoque des référendums pour 2025. Entre bilan mitigé et perspectives floues, découvrez les enjeux de cette allocution présidentielle pas comme les autres...

C’est un Emmanuel Macron en quête de rebond qui s’est adressé aux Français lors de ses vœux du 31 décembre 2024. Fragilisé par l’échec cinglant de la dissolution de l’Assemblée nationale quelques mois plus tôt, le chef de l’État a tenté de faire amende honorable tout en dessinant de nouvelles perspectives, avec notamment l’éventualité de référendums en 2025.

Dès les premières minutes de son allocution, le président a reconnu que sa décision de dissoudre l’Assemblée « a apporté davantage de divisions que de solutions pour les Français ». Un constat sans appel, alors que les élections législatives anticipées de l’été 2024 n’ont fait qu’amplifier l’instabilité politique, sans permettre à la majorité présidentielle de retrouver une majorité claire.

« Cette décision a produit plus d’instabilité que de sérénité, et j’en prends toute ma part »

– Emmanuel Macron, vœux du 31 décembre 2024

Vers des référendums en 2025 ?

Mais Emmanuel Macron n’entend pas pour autant se résigner. Malgré sa marge de manœuvre réduite à l’Assemblée, il a esquissé de nouvelles pistes pour continuer de réformer, en consultant directement les Français. « En 2025, je vous demanderai aussi de trancher certains de ces sujets déterminants. Car chacun d’entre vous aura un rôle à jouer », a-t-il ainsi lancé, ouvrant ainsi la voie à d’éventuels référendums.

Le président n’a pas donné plus de détails sur les thèmes qui pourraient être soumis au vote populaire, mais de nombreux sujets sensibles sont sur la table, de l’immigration aux retraites en passant par la fin de vie. Autant de questions clivantes sur lesquelles Emmanuel Macron pourrait être tenté de court-circuiter un Parlement hostile.

Un pari risqué ?

Reste que le recours au référendum est un pari risqué pour un président affaibli. Le dernier en date, sur le traité constitutionnel européen en 2005, s’était soldé par une victoire du « non ». Emmanuel Macron, qui a déjà essuyé plusieurs revers électoraux, pourrait y jouer sa survie politique.

Mais pour l’heure, le chef de l’État veut croire que la voie du compromis est encore possible, malgré les divisions. Il a appelé son nouveau gouvernement dirigé par François Bayrou à « tenir un chemin de compromis pour agir » et exhorté l’Assemblée à faire preuve de « responsabilité » en soulignant sa « pleine légitimité ».

2025, année du « ressaisissement collectif » ?

Emmanuel Macron a conclu ses vœux en appelant de ses vœux un « ressaisissement collectif » qui permettrait de retrouver de la « stabilité » en 2025. Un vœu pieux alors que tous les voyants politiques sont au rouge et que la profondeur de la crise ne cesse de s’accentuer mois après mois.

Confronté à une impasse politique inédite sous la Ve République, le président tente malgré tout de reprendre la main, avec ces référendums en ligne de mire. Mais beaucoup doutent de sa capacité à rebondir après un tel camouflet, certains évoquant même l’hypothèse d’une démission en cours de mandat.

Une chose est sûre : après une année 2024 chaotique qui a vu l’exécutif perdre le contrôle, 2025 s’annonce d’ores et déjà comme une nouvelle année à haut risque pour Emmanuel Macron et la stabilité des institutions. Le recours au peuple suffira-t-il à sortir de l’ornière ? Réponse dans les mois à venir.

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