Ce lundi 11 novembre, les Champs-Élysées à Paris ont été le théâtre d’une cérémonie symbolique. Le Président de la République Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Rishi Sunak ont en effet commémoré ensemble le 106e anniversaire de l’Armistice de 1918 qui mit fin à la Première Guerre mondiale. Une célébration qui marque aussi les 120 ans de l’Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni.
Une matinée de commémoration et d’échanges
La journée a débuté par un entretien entre les deux dirigeants au Palais de l’Élysée. Selon la présidence française, Emmanuel Macron et Rishi Sunak ont réaffirmé à cette occasion leur volonté de soutenir l’Ukraine “de façon indéfectible et aussi longtemps que nécessaire”. Ils ont aussi convenu de poursuivre leurs efforts diplomatiques pour un retour à la paix au Proche-Orient et de renforcer leur coopération sur les enjeux migratoires dans la Manche.
Dépôt de gerbes et recueillement
Les deux dirigeants se sont ensuite rendus sur les Champs-Élysées, où les attendait le Premier ministre français Michel Barnier. Après avoir passé les troupes en revue, Emmanuel Macron et Rishi Sunak ont déposé des gerbes devant les statues de Georges Clemenceau et Winston Churchill, deux figures emblématiques de la Première Guerre mondiale. Ils se sont ensuite recueillis devant la tombe du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe et ont ravivé la flamme du souvenir.
L’amitié franco-britannique vient de loin et a connu les épreuves. Elle sera précieuse pour affronter les défis qui sont devant nous.
Michel Barnier, Premier ministre français
Une amitié franco-britannique à l’épreuve du temps
Cette commémoration commune rappelle que la France et le Royaume-Uni sont liés par une longue histoire, faite de rivalités mais aussi d’alliances décisives. L’Entente cordiale, signée en 1904, a permis d’aplanir les différends coloniaux entre les deux pays et a joué un rôle clé pendant la Première Guerre mondiale. Depuis, malgré des hauts et des bas, Paris et Londres ont toujours su compter l’un sur l’autre dans les moments cruciaux.
Emmanuel Macron a rendu hommage sur Twitter aux anciens combattants et aux soldats d’aujourd’hui. Il a aussi souligné les liens qui unissent la France aux veuves, orphelins et blessés de guerre. Un message qui rappelle que derrière les fastes des cérémonies officielles, le 11 novembre reste avant tout un jour de souvenir et de reconnaissance envers ceux qui ont donné leur vie pour la patrie.
Une tranchée reconstituée pour se souvenir
Pour conclure cette journée mémorielle, Rishi Sunak s’est rendu dans l’après-midi au Musée de la Grande Guerre à Meaux en Seine-et-Marne. Il y a inauguré une tranchée reconstituée grandeur nature. Cet ouvrage pédagogique permet aux visiteurs de mieux comprendre le quotidien des soldats pendant le conflit et l’organisation complexe du système de tranchées. Une plongée saisissante dans l’enfer des combats qui ont façonné le visage de l’Europe il y a plus d’un siècle.
Alors que le souvenir de la Grande Guerre s’estompe peu à peu avec la disparition des derniers témoins directs, des cérémonies comme celle du 11 novembre apparaissent plus que jamais nécessaires. Elles permettent de transmettre la mémoire, d’honorer les sacrifices consentis et de réaffirmer les liens qui unissent des pays autrefois ennemis. Car comme l’a rappelé Michel Barnier, l’amitié franco-britannique sera précieuse pour affronter les défis de demain, qu’il s’agisse de soutenir l’Ukraine, de promouvoir la paix ou de gérer les flux migratoires. Des enjeux cruciaux qui exigent une Europe unie et solidaire, consciente de son histoire et tournée vers l’avenir.