Une source proche de l’Élysée a confirmé l’arrivée d’Emmanuel Macron à Santiago du Chili mardi soir, point final de son périple latino-américain qui l’a également mené en Argentine et au Brésil. Cette tournée aura été l’occasion pour le président français de défendre avec vigueur l’opposition de la France à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, le bloc économique régional.
Si le Chili n’est pas membre du Mercosur, contrairement à ses voisins argentin et brésilien, il n’en reste pas moins un partenaire clé pour la France. Emmanuel Macron compte bien mettre en avant l’accord commercial déjà en vigueur entre l’UE et Santiago, qu’il considère comme un modèle en matière d’intégration des normes environnementales européennes. Une manière de rassurer les agriculteurs français, vent debout contre le traité UE-Mercosur qu’ils accusent de concurrence déloyale et qui bénéficient d’un soutien quasi-unanime de la classe politique sur ce dossier.
Un Agenda Chargé Pour Macron Au Chili
Dès mercredi, le chef de l’État aura un entretien avec son homologue chilien Gabriel Boric, jeune président de gauche arrivé au pouvoir l’an dernier. La présidence chilienne a annoncé la signature à cette occasion d’un accord portant sur la création d’un centre franco-chilien dédié à l’intelligence artificielle.
Le président Macron rencontrera également le cardinal Fernando Chomali, archevêque de Santiago. L’Élysée y voit une façon de saluer « le rôle de l’Église chilienne dans la protection des opposants à l’époque de la dictature » d’Augusto Pinochet entre 1973 et 1990.
Le point d’orgue à Valparaiso
Mais le temps fort de cette visite aura lieu jeudi, avant le retour du président à Paris. Direction Valparaiso, cité portuaire nichée au bord du Pacifique, où siège le Congrès chilien. Emmanuel Macron y prononcera un discours très attendu sur la relation entre la France et l’Amérique latine dans son ensemble.
Le chef de l’État se rendra ensuite sur un brise-glace en compagnie de scientifiques. L’objectif : identifier des « projets et initiatives » à porter lors de la Conférence des Nations unies sur l’Océan prévue à Nice en juin 2025, grand rendez-vous international dont la France sera l’hôte.
Cette visite d’État au Chili vient conclure un périple latino-américain dense, avec des enjeux économiques et environnementaux de taille. L’occasion pour Emmanuel Macron de réaffirmer les positions de la France sur la scène internationale et de tisser des liens plus étroits avec ce continent en pleine évolution. Reste à voir quelles seront les retombées concrètes de ce voyage.