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Emirats Arabes Unis : Inquiétudes face aux nouveaux dirigeants syriens

Les Emirats s'inquiètent des affiliations islamistes des nouveaux dirigeants syriens post-Assad. Un responsable émirati appelle à la vigilance et à ne pas répéter les erreurs du passé. Israël mène des frappes controversées en Syrie, profitant de la crise. La communauté internationale se penche sur l'avenir syrien à Aqaba en Jordanie. Quelle sera la nature du nouveau pouvoir en place à Damas ?

Alors que la Syrie entre dans une nouvelle ère après un demi-siècle de règne de la famille Assad, les inquiétudes montent au sein de la communauté internationale quant à la nature des forces qui détiennent désormais le pouvoir à Damas. Lors d’un discours à la World Policy Conference organisée à Abou Dhabi, Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des Emirats arabes unis, a exprimé ses préoccupations face aux affiliations islamistes des groupes rebelles qui ont renversé le régime.

« Nous entendons des messages raisonnables sur la volonté de ne pas imposer de système aux Syriens, mais d’un autre côté la nature des nouvelles forces au pouvoir, leur affiliation aux Frères musulmans et à Al-Qaïda, sont des indicateurs assez inquiétants », a déclaré M. Gargash. Tout en appelant à aider le peuple syrien, il a souligné la nécessité d’être vigilants au vu des épisodes brutaux vécus par la région, faisant notamment référence aux exactions commises par le groupe État islamique en Irak et en Syrie au cours de la décennie précédente.

Une coalition rebelle emmenée par un groupe radical

C’est au terme d’une offensive de 11 jours qu’une coalition de factions rebelles, dominée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a pris le contrôle de la majeure partie du territoire syrien, mettant ainsi fin au long règne de Bachar al-Assad. Bien que le chef de HTS, Abou Mohammad al-Jolani, affirme avoir rompu avec le jihadisme, son organisation reste classée comme « terroriste » par plusieurs capitales occidentales.

Face aux inquiétudes de la communauté internationale, le nouveau Premier ministre de transition Mohammad al-Bachir a tenté de rassurer en promettant l’instauration d’un État de droit garantissant les droits de tous les Syriens. Mais pour de nombreux observateurs, dont les Émirats arabes unis, la prudence reste de mise.

Israël profite de la crise pour frapper en Syrie

Autre sujet de préoccupation, les frappes menées par Israël en Syrie depuis la chute du régime Assad, visant à détruire l’arsenal militaire de l’ancien pouvoir. Une politique jugée « stupide » par Anwar Gargash. « Profiter de la crise en Syrie pour dégrader structurellement les capacités syriennes peut sembler être la bonne chose à faire d’un point de vue israélien mais je pense que c’est une politique stupide », a-t-il déploré, estimant qu’Israël aurait dû envoyer « un message différent » à la « nouvelle Syrie qui se crée ».

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’État hébreu a mené samedi de nouveaux raids aériens visant des « sites militaires de l’ancien régime » à Damas et dans sa banlieue. Des frappes qui risquent d’attiser les tensions avec les nouveaux maîtres de la Syrie.

La communauté internationale se penche sur l’avenir de la Syrie

Pendant ce temps, ministres et responsables américains, européens, arabes et turcs se sont réunis samedi à Aqaba en Jordanie pour discuter de l’épineux dossier syrien. L’enjeu : travailler à ne pas répéter les erreurs du passé, comme l’a souligné le conseiller du président émirati. « Nous avons la responsabilité de travailler pour ne pas répéter les erreurs du passé », a martelé Anwar Gargash.

Quelle Syrie pour demain ?

Au final, de nombreuses interrogations demeurent sur la nature du nouveau pouvoir en place à Damas et sur l’avenir de la Syrie. Les Émirats arabes unis, comme d’autres acteurs régionaux et internationaux, appellent à la plus grande vigilance face aux affiliations trouble des groupes rebelles. Une chose est sûre : reconstruire le pays et instaurer une paix durable après des décennies de guerre et de dictature s’annonce comme un immense défi. La communauté internationale saura-t-elle cette fois apporter une réponse appropriée ? Les prochains mois seront décisifs.

D’après une source proche du dossier, le nouveau pouvoir syrien devra rassurer sur ses intentions réelles et prouver sa volonté d’instaurer un système respectueux des droits de tous s’il veut obtenir le soutien dont le pays a tant besoin pour se relever. Un exercice d’équilibriste périlleux pour les nouveaux dirigeants de Damas, scrutés de toutes parts. L’histoire tourmentée de la Syrie n’a pas fini de s’écrire, mais il est à espérer que le peuple syrien, longtemps martyrisé, puisse enfin entrevoir des jours meilleurs. Tout l’enjeu des prochains mois sera de transformer l’essai de ce changement de régime en une véritable opportunité de paix et de reconstruction, en déjouant les pièges du passé.

C’est au terme d’une offensive de 11 jours qu’une coalition de factions rebelles, dominée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a pris le contrôle de la majeure partie du territoire syrien, mettant ainsi fin au long règne de Bachar al-Assad. Bien que le chef de HTS, Abou Mohammad al-Jolani, affirme avoir rompu avec le jihadisme, son organisation reste classée comme « terroriste » par plusieurs capitales occidentales.

Face aux inquiétudes de la communauté internationale, le nouveau Premier ministre de transition Mohammad al-Bachir a tenté de rassurer en promettant l’instauration d’un État de droit garantissant les droits de tous les Syriens. Mais pour de nombreux observateurs, dont les Émirats arabes unis, la prudence reste de mise.

Israël profite de la crise pour frapper en Syrie

Autre sujet de préoccupation, les frappes menées par Israël en Syrie depuis la chute du régime Assad, visant à détruire l’arsenal militaire de l’ancien pouvoir. Une politique jugée « stupide » par Anwar Gargash. « Profiter de la crise en Syrie pour dégrader structurellement les capacités syriennes peut sembler être la bonne chose à faire d’un point de vue israélien mais je pense que c’est une politique stupide », a-t-il déploré, estimant qu’Israël aurait dû envoyer « un message différent » à la « nouvelle Syrie qui se crée ».

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’État hébreu a mené samedi de nouveaux raids aériens visant des « sites militaires de l’ancien régime » à Damas et dans sa banlieue. Des frappes qui risquent d’attiser les tensions avec les nouveaux maîtres de la Syrie.

La communauté internationale se penche sur l’avenir de la Syrie

Pendant ce temps, ministres et responsables américains, européens, arabes et turcs se sont réunis samedi à Aqaba en Jordanie pour discuter de l’épineux dossier syrien. L’enjeu : travailler à ne pas répéter les erreurs du passé, comme l’a souligné le conseiller du président émirati. « Nous avons la responsabilité de travailler pour ne pas répéter les erreurs du passé », a martelé Anwar Gargash.

Quelle Syrie pour demain ?

Au final, de nombreuses interrogations demeurent sur la nature du nouveau pouvoir en place à Damas et sur l’avenir de la Syrie. Les Émirats arabes unis, comme d’autres acteurs régionaux et internationaux, appellent à la plus grande vigilance face aux affiliations trouble des groupes rebelles. Une chose est sûre : reconstruire le pays et instaurer une paix durable après des décennies de guerre et de dictature s’annonce comme un immense défi. La communauté internationale saura-t-elle cette fois apporter une réponse appropriée ? Les prochains mois seront décisifs.

D’après une source proche du dossier, le nouveau pouvoir syrien devra rassurer sur ses intentions réelles et prouver sa volonté d’instaurer un système respectueux des droits de tous s’il veut obtenir le soutien dont le pays a tant besoin pour se relever. Un exercice d’équilibriste périlleux pour les nouveaux dirigeants de Damas, scrutés de toutes parts. L’histoire tourmentée de la Syrie n’a pas fini de s’écrire, mais il est à espérer que le peuple syrien, longtemps martyrisé, puisse enfin entrevoir des jours meilleurs. Tout l’enjeu des prochains mois sera de transformer l’essai de ce changement de régime en une véritable opportunité de paix et de reconstruction, en déjouant les pièges du passé.

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