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Élections Municipales Brésiliennes: Lula et Bolsonaro à l’Épreuve

Les municipales brésiliennes entrent dans leur phase décisive du second tour ce dimanche. Un test grandeur nature pour les forces politiques du pays, et surtout pour ses deux figures de proue : le président Lula et son prédécesseur Bolsonaro. Qui en sortira renforcé à trois ans de la présidentielle ?

Ce dimanche, près de 34 millions de Brésiliens sont appelés aux urnes pour le second tour des élections municipales dans 51 villes du pays. Un scrutin local qui n’en revêt pas moins une importance nationale, puisqu’il sera un véritable test pour les principaux leaders politiques du Brésil, le président de gauche Lula et son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro, en vue de la présidentielle de 2026.

La droite en position de force

Le premier tour, qui s’est tenu le 6 octobre dernier, a donné un net avantage aux partis de droite et du centre-droit, déjà largement majoritaires au Parlement brésilien. Selon Geraldo Monteiro, professeur en sciences politiques à l’université de Rio de Janeiro interrogé par l’AFP, « le principal enjeu de ce second tour est la redistribution des cartes du pouvoir entre ces formations politiques ».

À São Paulo, la plus grande métropole d’Amérique latine, le maire sortant Ricardo Nunes, soutenu par Jair Bolsonaro, fait figure de favori face au candidat de gauche Guilherme Boulos, adoubé par Lula. Un sondage Datafolha publié samedi soir donne 57% des intentions de vote à Nunes, contre 43% pour son adversaire.

L’absence de Lula pèse sur la campagne à gauche

Contrairement au premier tour, le président Lula n’a pas pu faire campagne aux côtés de Boulos à la veille du scrutin. Souffrant depuis une semaine des suites d’un accident domestique, le chef de l’État de 78 ans est resté à Brasilia. Il ne pourra donc pas voter dimanche à São Bernardo do Campo, sa ville d’attache dans la banlieue de São Paulo, où le candidat de son parti, le PT, a d’ailleurs été éliminé dès le premier tour. Une absence qui risque de peser sur les chances de la gauche.

Des duels serrés dans plusieurs capitales d’État

Au-delà de São Paulo, le second tour s’annonce indécis dans plusieurs autres grandes villes brésiliennes. Neuf capitales d’État sur les 15 encore en lice pourraient basculer d’un camp à l’autre, selon les sondages. À Fortaleza et Cuiabá, le duel final oppose directement des candidats du PT de Lula et du PL de Bolsonaro.

La ville amazonienne de Belém, qui accueillera la COP30 sur le climat en 2025, voit quant à elle s’affronter un centriste et un bolsonariste climatosceptique notoire. Le premier tour avait déjà souri au camp de l’ex-président d’extrême droite, avec la victoire de deux de ses candidats et la qualification de neuf autres pour le second tour dans des capitales.

Bolsonaro fragilisé à droite

Pour autant, Jair Bolsonaro est loin de faire l’unanimité dans son propre camp. Son implication jugée insuffisante dans la campagne de Ricardo Nunes à São Paulo lui a valu les critiques de certains alliés, comme le pasteur évangélique influent Silas Malafaia, qui l’a qualifié de « lâche » et de « leader à la noix ».

L’électorat bolsonariste était aussi divisé, une partie préférant le profil plus sulfureux de Pablo Marçal, un influenceur d’extrême droite qui a manqué de peu le second tour. C’est surtout le soutien du gouverneur de São Paulo Tarcísio de Freitas, un ancien ministre de Bolsonaro, qui a permis à Nunes d’arriver en tête. De Freitas apparaît aujourd’hui comme un présidentiable crédible pour représenter la droite en 2026.

Lula et Bolsonaro déjà en campagne pour 2026 ?

Jair Bolsonaro, lui, est pour l’instant inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuve contre le système électoral. Il espère toutefois faire annuler cette condamnation. Lula, de son côté, entretient le doute sur une éventuelle candidature pour un quatrième mandat en 2026.

Le résultat de ces municipales pourrait donc peser lourd dans les stratégies des deux rivaux politiques, qui voudront capitaliser sur la dynamique de leur camp – ou au contraire se poser en recours face à un échec. À trois ans de la présidentielle, la bataille pour le contrôle des exécutifs locaux sonne comme une répétition générale.

Contrairement au premier tour, le président Lula n’a pas pu faire campagne aux côtés de Boulos à la veille du scrutin. Souffrant depuis une semaine des suites d’un accident domestique, le chef de l’État de 78 ans est resté à Brasilia. Il ne pourra donc pas voter dimanche à São Bernardo do Campo, sa ville d’attache dans la banlieue de São Paulo, où le candidat de son parti, le PT, a d’ailleurs été éliminé dès le premier tour. Une absence qui risque de peser sur les chances de la gauche.

Des duels serrés dans plusieurs capitales d’État

Au-delà de São Paulo, le second tour s’annonce indécis dans plusieurs autres grandes villes brésiliennes. Neuf capitales d’État sur les 15 encore en lice pourraient basculer d’un camp à l’autre, selon les sondages. À Fortaleza et Cuiabá, le duel final oppose directement des candidats du PT de Lula et du PL de Bolsonaro.

La ville amazonienne de Belém, qui accueillera la COP30 sur le climat en 2025, voit quant à elle s’affronter un centriste et un bolsonariste climatosceptique notoire. Le premier tour avait déjà souri au camp de l’ex-président d’extrême droite, avec la victoire de deux de ses candidats et la qualification de neuf autres pour le second tour dans des capitales.

Bolsonaro fragilisé à droite

Pour autant, Jair Bolsonaro est loin de faire l’unanimité dans son propre camp. Son implication jugée insuffisante dans la campagne de Ricardo Nunes à São Paulo lui a valu les critiques de certains alliés, comme le pasteur évangélique influent Silas Malafaia, qui l’a qualifié de « lâche » et de « leader à la noix ».

L’électorat bolsonariste était aussi divisé, une partie préférant le profil plus sulfureux de Pablo Marçal, un influenceur d’extrême droite qui a manqué de peu le second tour. C’est surtout le soutien du gouverneur de São Paulo Tarcísio de Freitas, un ancien ministre de Bolsonaro, qui a permis à Nunes d’arriver en tête. De Freitas apparaît aujourd’hui comme un présidentiable crédible pour représenter la droite en 2026.

Lula et Bolsonaro déjà en campagne pour 2026 ?

Jair Bolsonaro, lui, est pour l’instant inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuve contre le système électoral. Il espère toutefois faire annuler cette condamnation. Lula, de son côté, entretient le doute sur une éventuelle candidature pour un quatrième mandat en 2026.

Le résultat de ces municipales pourrait donc peser lourd dans les stratégies des deux rivaux politiques, qui voudront capitaliser sur la dynamique de leur camp – ou au contraire se poser en recours face à un échec. À trois ans de la présidentielle, la bataille pour le contrôle des exécutifs locaux sonne comme une répétition générale.

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