En cette période d’élections législatives anticipées, tous les regards sont tournés vers le Nouveau Front populaire. Cette alliance de gauche rassemblant le Parti socialiste, La France insoumise, le PCF et les Écologistes, s’apprête en effet à dévoiler ce vendredi midi lors d’une conférence de presse très attendue le chiffrage détaillé de son programme économique.
200 milliards d’euros sur 5 ans selon Mélenchon
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait donné un premier aperçu de l’ampleur de ce programme jeudi dans une interview au Figaro. Selon lui, les mesures portées par le Nouveau Front populaire coûteraient 200 milliards d’euros sur cinq ans à la France, mais en rapporteraient 230 milliards.
Notre programme est d’utilité publique et de bon sens économique.
– Jean-Luc Mélenchon dans Le Figaro
Un programme jugé dispendieux par les opposants
Les adversaires politiques de la coalition de gauche n’ont pas manqué de critiquer ce qu’ils considèrent comme un programme dispendieux qui creuserait la dette. La socialiste Valérie Rabault, ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale, avait quant à elle chiffré les dépenses nouvelles à 106 milliards d’euros sur la période 2024-2027.
Les détails du chiffrage très attendus
Au-delà des grandes lignes, c’est le détail précis du chiffrage de chaque mesure qui est attendu ce vendredi, ainsi que les projections en termes de recettes et de retombées économiques espérées. Un exercice de transparence et de crédibilité auquel le Nouveau Front populaire se livre pour convaincre les électeurs du réalisme de son projet.
- Combien coûteront exactement la revalorisation des salaires, la transition écologique ou les investissements dans les services publics ?
- Quelles sont les économies prévues en contrepartie ?
- Comment dynamiser la croissance et l’emploi pour dégager de nouvelles recettes ?
Autant de questions qui devraient trouver des réponses précises lors de cette conférence de presse. Dans un contexte de finances publiques tendues et d’inflation, la démonstration de la viabilité économique du programme sera cruciale pour créer la confiance, à dix jours du premier tour des élections législatives qui s’annoncent très serrées.