À quinze jours des élections législatives, c’est la grande confusion qui règne chez Les Républicains. Déchirée sur la stratégie à adopter, la droite traverse une période de profonds troubles. Le choix d’Éric Ciotti de s’allier avec le Rassemblement National a provoqué un séisme au sein du parti, divisant pro et anti-Ciotti.
Une fracture béante au sein des LR
D’un côté, les partisans d’Éric Ciotti saluent son audace d’avoir brisé un tabou en ouvrant la voie à un front commun des droites face à la gauche radicale. De l’autre, les ténors du parti l’accusent de mener Les Républicains à leur perte en renonçant à leur indépendance, clé de leur survie politique d’ici 2027 selon eux.
Des investitures dans l’urgence qui sèment le trouble
Cette ligne de fracture se traduit par une grande fébrilité sur le terrain à l’approche du scrutin. Investitures de dernière minute, dissidences locales, multiplication des candidatures à droite : la cacophonie est totale. Des rumeurs de pactes locaux avec la majorité présidentielle accroissent encore la confusion.
On navigue à vue, c’est le brouillard complet. Entre les hésitations sur la ligne, les ajustements de dernière minute et les prises de distance, plus personne ne s’y retrouve.
Un candidat LR sous couvert d’anonymat
L’avenir du parti en jeu
Au-delà des législatives, c’est bien l’avenir des Républicains qui se joue. Beaucoup redoutent un éparpillement durable qui condamnerait la droite à la marginalisation. D’autres veulent croire qu’une clarification idéologique est possible pour repartir sur des bases saines.
Une chose est sûre : après des années de déroute électorale, la droite n’a plus droit à l’erreur. Sa capacité à surmonter ses divisions et à parler d’une seule voix sera décisive pour son avenir. Les prochaines semaines s’annoncent comme un immense défi pour ce parti en crise.
