Ce dimanche, les citoyens sénégalais se sont rendus massivement dans les bureaux de vote à travers le pays pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale. Dès l’ouverture du scrutin à 8h du matin, de longues files d’électeurs patientaient déjà devant de nombreux bureaux dans la capitale Dakar, signe de l’enjeu crucial que représentent ces élections législatives.
Pour l’exécutif en place, porté au pouvoir il y a seulement huit mois, l’objectif est clair : obtenir une majorité parlementaire la plus large possible afin de pouvoir mettre en œuvre rapidement et efficacement son ambitieux programme de rupture et de justice sociale. Un agenda qui avait suscité un immense espoir dans la population lors de l’élection du président Bassirou Diomaye Faye en mars dernier.
Un nouvel élan pour le Sénégal
La victoire surprise de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle avait marqué un tournant historique pour le Sénégal. Novice en politique mais porté par une vague d’enthousiasme populaire, cet avocat s’était fait le chantre d’un “panafricanisme de gauche” promettant de transformer en profondeur le pays. Il avait choisi comme Premier ministre son mentor Ousmane Sonko, figure controversée mais charismatique de l’opposition.
Mais une fois aux commandes de l’État, la nouvelle équipe dirigeante s’est vite heurtée à une Assemblée nationale encore dominée par l’ancienne majorité de l’ex-président Macky Sall. Une situation de cohabitation qui a considérablement freiné les ardeurs réformatrices du gouvernement pendant plusieurs mois.
Dès que les délais constitutionnels l’ont permis, en septembre, le président Faye a donc pris la décision de dissoudre l’Assemblée et de convoquer de nouvelles élections législatives. L’objectif : conquérir une majorité alignée sur son projet politique afin de pouvoir gouverner plus efficacement.
Une majorité des 3/5 pour réviser la Constitution
Au-delà de la majorité absolue, l’exécutif espère même atteindre la barre des trois cinquièmes des sièges (99 députés sur 165). Un seuil qui permettrait au camp présidentiel de réviser la Constitution, comme il s’y est engagé, sans avoir à passer par la voie hasardeuse d’un référendum.
Cette majorité qualifiée des 3/5 offrirait aussi au gouvernement la possibilité de mettre en accusation devant la Haute Cour de Justice l’ancien président Macky Sall. Un projet très controversé qui est vu par beaucoup comme un règlement de compte politique.
Les mises en garde de l’opposition
Face à ces enjeux, l’opposition agite le spectre d’une dérive autoritaire. De nombreuses voix s’élèvent pour mettre en garde contre le danger de confier les pleins pouvoirs à un exécutif souvent jugé extrémiste dans ses positions et inexpérimenté dans l’exercice des responsabilités.
Si Macky Sall a commis des erreurs, la solution n’est pas de donner un chèque en blanc à Ousmane Sonko. Le Sénégal a besoin d’équilibre et de contrepouvoirs.
Un responsable de l’opposition qui a requis l’anonymat
Mais pour les analystes politiques, le bloc présidentiel part avec une longueur d’avance. Historiquement, les Sénégalais ont toujours confirmé aux législatives leur vote de la présidentielle. La dynamique de l’alternance et l’aspiration au changement devraient donc profiter au camp du pouvoir.
Des résultats attendus lundi
Environ 7,3 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes ce dimanche pour départager les 8 coalitions de partis en lice et élire les 165 députés qui siègeront pour les 5 prochaines années. Après une campagne électorale tendue mais globalement apaisée, le vote s’est déroulé dans le calme.
Les bureaux de vote ont fermé à 18h et le dépouillement a aussitôt commencé. Des projections fiables sur la composition de la future Assemblée devraient être disponibles lundi dans la journée grâce au travail des médias et des missions d’observation électorale.
Une chose est sûre : les jours et les semaines à venir s’annoncent décisifs pour le Sénégal. Tout l’enjeu pour le nouveau pouvoir sera de concrétiser rapidement ses promesses de rupture et de justice sociale pour ne pas décevoir les immenses attentes de la population. Un défi de taille dans un contexte économique et social extrêmement difficile.
Face à ces enjeux, l’opposition agite le spectre d’une dérive autoritaire. De nombreuses voix s’élèvent pour mettre en garde contre le danger de confier les pleins pouvoirs à un exécutif souvent jugé extrémiste dans ses positions et inexpérimenté dans l’exercice des responsabilités.
Si Macky Sall a commis des erreurs, la solution n’est pas de donner un chèque en blanc à Ousmane Sonko. Le Sénégal a besoin d’équilibre et de contrepouvoirs.
Un responsable de l’opposition qui a requis l’anonymat
Mais pour les analystes politiques, le bloc présidentiel part avec une longueur d’avance. Historiquement, les Sénégalais ont toujours confirmé aux législatives leur vote de la présidentielle. La dynamique de l’alternance et l’aspiration au changement devraient donc profiter au camp du pouvoir.
Des résultats attendus lundi
Environ 7,3 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes ce dimanche pour départager les 8 coalitions de partis en lice et élire les 165 députés qui siègeront pour les 5 prochaines années. Après une campagne électorale tendue mais globalement apaisée, le vote s’est déroulé dans le calme.
Les bureaux de vote ont fermé à 18h et le dépouillement a aussitôt commencé. Des projections fiables sur la composition de la future Assemblée devraient être disponibles lundi dans la journée grâce au travail des médias et des missions d’observation électorale.
Une chose est sûre : les jours et les semaines à venir s’annoncent décisifs pour le Sénégal. Tout l’enjeu pour le nouveau pouvoir sera de concrétiser rapidement ses promesses de rupture et de justice sociale pour ne pas décevoir les immenses attentes de la population. Un défi de taille dans un contexte économique et social extrêmement difficile.