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Élections européennes : les spéculations vont bon train après un échec anticipé

À une semaine des élections européennes, le camp Macron semble avoir acté la défaite. Plongez dans les coulisses des manœuvres et scénarios envisagés pour l'après-scrutin, entre rapprochements et recompositions politiques...

À l’approche du scrutin des élections européennes, un vent de pessimisme semble souffler sur le camp d’Emmanuel Macron. Alors que le chef de l’État et son premier ministre Gabriel Attal s’évertuent à occuper le terrain médiatique en cette dernière ligne droite, une partie de leurs troupes semble avoir d’ores et déjà acté la défaite. Dans les coulisses, les spéculations vont bon train quant aux scénarios envisagés pour l’après-élections.

Vers un rapprochement Renaissance-MoDem ?

Parmi les hypothèses qui agitent la macronie, l’idée d’un rapprochement entre le parti présidentiel Renaissance et le Mouvement Démocrate (MoDem) de François Bayrou refait surface. Un projet qui avait déjà été envisagé puis avorté en 2022. « Cette idée tourne depuis des mois de manière plus ou moins dense », confie un cadre de Renaissance. La crainte d’un retour à un clivage classique droite-gauche hante en effet une partie de la majorité présidentielle.

J’ai toujours plaidé en faveur d’un grand parti central, démocrate et républicain, qui garderait son identité contre tout détournement.

François Bayrou

Un paysage politique en recomposition

Au-delà de ce possible rapprochement, c’est tout le paysage politique qui pourrait être amené à se recomposer au lendemain des élections européennes. « Si le RN et la Nupes arrivent en tête, cela va accélérer le retour d’un clivage droite-gauche que l’on tente de dépasser depuis 2017 », s’inquiète un proche du président. Les partis traditionnels comme LR et le PS, en difficulté dans les sondages, pourraient être tentés de se repositionner en rupture avec le “en même temps” macroniste.

  • Les stratèges de la macronie planchent sur différents scénarios post-électoraux
  • Un remaniement gouvernemental n’est pas exclu en cas de revers cinglant
  • La recomposition du paysage politique pourrait s’accélérer

L’enjeu de la participation

Au-delà des rapports de force entre les différentes listes, c’est aussi la question de la participation qui inquiète dans les rangs de la majorité. Avec une campagne atone et un intérêt limité des Français pour ce scrutin, le risque d’une forte abstention plane. Un taux de participation faible pourrait relativiser le résultat et ne permettrait pas au camp Macron de limiter la casse en cas de défaite.

En attendant, Emmanuel Macron et Gabriel Attal sont bien décidés à mettre toutes les chances de leur côté en occupant le terrain médiatique. Mais derrière les apparences, les spéculations sur l’après vont déjà bon train dans leur camp. Le résultat du scrutin de dimanche prochain pourrait bien rebattre les cartes du jeu politique pour les prochains mois.

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