ActualitésInternational

Élections en Syrie: vers la fin du chaos après le départ d’Assad?

Après des années de guerre, la Syrie entame sa reconstruction politique. Mais le nouveau dirigeant Ahmad el-Chareh prévient : l'organisation d'élections libres pourrait prendre jusqu'à 4 ans. Des défis immenses attendent le pays meurtri pour tourner définitivement la page de l'ère Assad...

Quel avenir pour la Syrie après la chute du dictateur Bachar el-Assad? Le pays dévasté par une décennie de guerre civile aborde une période charnière. Avec le renversement du régime le 8 décembre dernier par une coalition emmenée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham (HTC), la transition politique est lancée. Mais la route sera longue et semée d’embûches avant un retour à la stabilité et à la démocratie.

Dans un entretien à la chaîne saoudienne Al-Arabiya, le nouveau dirigeant syrien Ahmad el-Chareh a estimé que l’organisation d’élections pourrait prendre jusqu’à quatre ans. Il a souligné la nécessité de réviser en profondeur les institutions:

Il sera nécessaire de réécrire la Constitution, une tâche qui pourrait prendre deux ou trois ans à elle seule.

Ahmad el-Chareh, nouveau dirigeant syrien

Reconstruire un pays en ruines

Après une décennie de conflit ayant fait près de 500 000 morts et des millions de déplacés, la Syrie est exsangue. D’immenses défis attendent les nouvelles autorités pour reconstruire le pays :

  • Réunifier les différentes factions et milices
  • Rétablir la sécurité et les services de base
  • Relancer l’économie, en ruines
  • Organiser le retour des réfugiés
  • Œuvrer à la réconciliation nationale

Un défi colossal dans un pays morcelé où les cicatrices de la guerre sont profondes. Ahmad el-Chareh a cependant promis d’intégrer les forces kurdes, qui contrôlent le nord-est du pays, dans la future armée syrienne unifiée. Un premier pas vers l’apaisement.

La position de la communauté internationale

La chute de Bachar el-Assad, soutenu par la Russie et l’Iran, rebat les cartes diplomatiques. Le nouveau pouvoir syrien espère un assouplissement des sanctions occidentales qui étranglent le pays. Ahmad el-Chareh s’est dit optimiste sur une évolution positive de la position américaine.

Mais de nombreux pays restent prudents face à un régime émergent dominé par un groupe islamiste radical. Le chemin de la Syrie vers la stabilité et la reconnaissance internationale s’annonce encore long et chaotique.

Tourner la page d’une sombre décennie

Malgré l’immensité de la tâche, une lueur d’espoir point pour le peuple syrien après une décennie d’horreurs. La transition politique qui s’amorce, si elle tient ses promesses démocratiques, peut ouvrir la voie à une nouvelle ère.

Des élections libres et transparentes, une fois les institutions rénovées, offriraient aux Syriens traumatisés l’opportunité de reprendre enfin leur destin en main. D’ici là, la route sera longue et escarpée, mais la chute de Bachar el-Assad permet au moins d’entrevoir le bout du tunnel.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.