Alors que la campagne pour les élections présidentielles américaines de 2024 bat son plein, un acteur inattendu s’invite dans la course : les cryptomonnaies. Avec des dons records et des enjeux réglementaires cruciaux, l’industrie des crypto-actifs pèse de tout son poids sur le scrutin. Décryptage d’une influence grandissante qui pourrait bien façonner l’avenir du secteur.
Des dons de campagne au cœur de la stratégie crypto
Selon des sources proches des comités d’action politique (PAC) liés aux cryptomonnaies, ces derniers auraient déjà récolté plus de 169 millions de dollars pour soutenir leurs candidats favoris. Un montant record qui témoigne de l’importance stratégique accordée à ces élections par l’industrie.
Le principal bénéficiaire de cette manne financière serait le super PAC Fairshake, soutenu par des géants comme Coinbase, Ripple et a16z. Avec une répartition savante des dons entre démocrates et républicains, le lobby crypto espère s’assurer le soutien d’au moins deux douzaines de nouveaux élus au Congrès.
L’Ohio, terrain de jeu privilégié des crypto-donateurs
La bataille fait notamment rage dans l’Ohio, où les PAC crypto ont investi des dizaines de millions de dollars pour tenter de déloger le sénateur démocrate Sherrod Brown, connu pour son scepticisme envers les crypto-actifs. Face à lui, l’entrepreneur de la blockchain Bernie Moreno, chouchou des donateurs crypto.
Un pari risqué, car en cas de défaite de Moreno, l’industrie pourrait se retrouver avec un président hostile de la commission bancaire du Sénat, crucial pour l’avenir législatif des cryptomonnaies. Mais la donne pourrait changer si les républicains, globalement plus favorables aux crypto-actifs, reprennent le contrôle de la chambre haute.
Harris vs Trump : l’enjeu crypto de la présidentielle
Si les PAC crypto ont choisi de ne pas s’impliquer directement dans la course à la Maison Blanche, l’affrontement entre Kamala Harris et Donald Trump n’en comporte pas moins des enjeux majeurs pour l’industrie. Les positions des deux candidats divergent en effet sensiblement sur la question de la régulation.
Là où la vice-présidente démocrate prône une approche prudente et un encadrement strict du secteur, l’ancien président républicain s’est montré plus ouvert aux crypto-actifs durant son mandat, allant jusqu’à envisager un «dollar digital». Deux visions opposées dont l’issue pourrait peser lourd sur l’avenir de l’écosystème crypto.
Un Congrès divisé, meilleur espoir pour une “bonne” loi crypto ?
Paradoxalement, c’est peut-être d’un Congrès divisé que pourrait émerger la législation crypto la plus équilibrée et pérenne, estime Jaret Seiberg, analyste chez TD Cowen. Un tel scénario contraindrait en effet les deux partis à un compromis dépassant les clivages partisans.
Un gouvernement divisé est probablement le résultat le plus important pour le crypto, car nous pensons que c’est ce qui produira une structure réglementaire bipartite qui restera intacte, quels que soient les résultats des élections futures.
Jaret Seiberg, analyste chez TD Cowen
Une analyse partagée par de nombreux acteurs du secteur, qui craignent qu’une loi taillée sur mesure par un seul parti ne soit remise en cause dès le prochain changement de majorité. L’enjeu : trouver le subtil équilibre entre protection des consommateurs et innovation.
Des résultats scrutés de près par les marchés
Outre les sphères politiques, c’est aussi du côté des marchés que les résultats du scrutin seront analysés avec attention. Les plateformes de trading, à commencer par les sites de paris basés sur la blockchain comme Polymarket, enregistrent une activité record à l’approche de l’échéance.
Et pour cause : l’issue du vote et la composition du prochain Congrès pourraient avoir un impact majeur sur le cours des cryptomonnaies, au gré des annonces et des anticipations réglementaires. Une volatilité accrue qui n’est pas sans rappeler celle qui avait accompagné l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en 2017.
Une nouvelle ère pour la crypto en politique ?
Au-delà des résultats, ces élections marquent surtout l’avènement des cryptomonnaies comme acteur à part entière de la vie politique américaine. Par l’ampleur des dons engagés comme par les enjeux réglementaires soulevés, l’industrie des crypto-actifs s’impose comme un interlocuteur incontournable.
Une tendance qui devrait encore s’accentuer à mesure que le secteur gagne en maturité et en importance économique. Certains observateurs y voient même les prémices d’un nouveau modèle de financement des campagnes électorales, dans lequel les crypto-monnaies joueraient un rôle central.
Une chose est sûre : quel que soit le vainqueur du scrutin, les cryptomonnaies seront l’un des grands enjeux de la prochaine mandature. Entre régulation, adoption institutionnelle et innovations technologiques, les défis ne manqueront pas pour le prochain locataire de la Maison Blanche et son administration. La crypto, plus que jamais au cœur du débat public.
Si les PAC crypto ont choisi de ne pas s’impliquer directement dans la course à la Maison Blanche, l’affrontement entre Kamala Harris et Donald Trump n’en comporte pas moins des enjeux majeurs pour l’industrie. Les positions des deux candidats divergent en effet sensiblement sur la question de la régulation.
Là où la vice-présidente démocrate prône une approche prudente et un encadrement strict du secteur, l’ancien président républicain s’est montré plus ouvert aux crypto-actifs durant son mandat, allant jusqu’à envisager un «dollar digital». Deux visions opposées dont l’issue pourrait peser lourd sur l’avenir de l’écosystème crypto.
Un Congrès divisé, meilleur espoir pour une “bonne” loi crypto ?
Paradoxalement, c’est peut-être d’un Congrès divisé que pourrait émerger la législation crypto la plus équilibrée et pérenne, estime Jaret Seiberg, analyste chez TD Cowen. Un tel scénario contraindrait en effet les deux partis à un compromis dépassant les clivages partisans.
Un gouvernement divisé est probablement le résultat le plus important pour le crypto, car nous pensons que c’est ce qui produira une structure réglementaire bipartite qui restera intacte, quels que soient les résultats des élections futures.
Jaret Seiberg, analyste chez TD Cowen
Une analyse partagée par de nombreux acteurs du secteur, qui craignent qu’une loi taillée sur mesure par un seul parti ne soit remise en cause dès le prochain changement de majorité. L’enjeu : trouver le subtil équilibre entre protection des consommateurs et innovation.
Des résultats scrutés de près par les marchés
Outre les sphères politiques, c’est aussi du côté des marchés que les résultats du scrutin seront analysés avec attention. Les plateformes de trading, à commencer par les sites de paris basés sur la blockchain comme Polymarket, enregistrent une activité record à l’approche de l’échéance.
Et pour cause : l’issue du vote et la composition du prochain Congrès pourraient avoir un impact majeur sur le cours des cryptomonnaies, au gré des annonces et des anticipations réglementaires. Une volatilité accrue qui n’est pas sans rappeler celle qui avait accompagné l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en 2017.
Une nouvelle ère pour la crypto en politique ?
Au-delà des résultats, ces élections marquent surtout l’avènement des cryptomonnaies comme acteur à part entière de la vie politique américaine. Par l’ampleur des dons engagés comme par les enjeux réglementaires soulevés, l’industrie des crypto-actifs s’impose comme un interlocuteur incontournable.
Une tendance qui devrait encore s’accentuer à mesure que le secteur gagne en maturité et en importance économique. Certains observateurs y voient même les prémices d’un nouveau modèle de financement des campagnes électorales, dans lequel les crypto-monnaies joueraient un rôle central.
Une chose est sûre : quel que soit le vainqueur du scrutin, les cryptomonnaies seront l’un des grands enjeux de la prochaine mandature. Entre régulation, adoption institutionnelle et innovations technologiques, les défis ne manqueront pas pour le prochain locataire de la Maison Blanche et son administration. La crypto, plus que jamais au cœur du débat public.