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Effets des mesures contre le réchauffement climatique : une stagnation inquiétante

Malgré les engagements répétés des gouvernements, une étude alerte sur la stagnation inquiétante des effets des mesures prises contre le réchauffement climatique ces 3 dernières années. Les politiques de Trump aux USA pourraient aggraver la situation selon les projections...

La lutte contre le réchauffement climatique semble marquer le pas malgré les engagements répétés des gouvernements. Selon une étude publiée jeudi par le Climate Action Tracker (CAT), un outil d’évaluation de référence, les effets combinés des différentes mesures prises dans le monde pour lutter contre le changement climatique stagnent depuis 3 ans. Un constat alarmant qui souligne l’urgence d’une action plus ambitieuse.

Des projections de réchauffement préoccupantes

D’après les projections du CAT, si les politiques actuelles se poursuivent, la planète pourrait se réchauffer de 2,7°C d’ici 2100, soit le même niveau qu’il y a 3 ans lors de la COP26 de Glasgow. Même en tenant compte des engagements des États à l’horizon 2030, le réchauffement atteindrait 2,6°C, contre 2,5°C l’an dernier. Des chiffres bien loin de l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement à 1,5°C.

Une année 2024 peu encourageante

L’étude pointe du doigt le manque de progrès réalisés en 2024, avec “presque aucun nouvel objectif climatique national ou promesse de neutralité carbone”. Et ce, alors même que les émissions liées aux énergies fossiles continuent d’augmenter. Un paradoxe face aux accords répétés des gouvernements pour renforcer urgemment leurs objectifs à l’horizon 2030 et les aligner avec la cible de 1,5°C.

L’impact potentiel du retour de Trump

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche suscite des inquiétudes. Selon les projections du CAT, les mesures promises par le président américain pourraient se traduire par une hausse supplémentaire de 0,04°C des températures mondiales. Toutefois, Bill Hare, patron de Climate Analytics, nuance en soulignant qu’il sera “difficile d’arrêter” l’élan des énergies propres aux États-Unis et que les dégâts seraient “probablement récupérables” sur 4 à 5 ans.

La Chine, un acteur clé

Face à un éventuel recul des États-Unis, la réaction de la Chine, plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde, sera déterminante. Bill Hare qualifie cette question de “fondamentale”. En effet, un relâchement des ambitions américaines pourrait servir de prétexte à d’autres pays, dont la Chine, pour ralentir leurs propres efforts en faveur du climat.

Un signal d’alarme pour la communauté internationale

Cette étude sonne comme un véritable signal d’alarme. Elle rappelle l’urgence d’une action globale et coordonnée pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Les pays ont jusqu’à février 2025 pour dévoiler leurs objectifs pour 2035. Il est crucial qu’ils saisissent cette opportunité pour rehausser significativement leurs ambitions et leurs engagements.

Le réchauffement climatique est l’affaire de tous. Seule une mobilisation collective et ambitieuse nous permettra de relever ce défi existentiel pour l’humanité.

– Un expert climat sous couvert d’anonymat

La lutte contre le changement climatique est à un tournant. La stagnation actuelle des progrès ne peut plus durer. Il est temps pour les dirigeants du monde entier de passer des paroles aux actes et de prendre des mesures fortes et courageuses. L’avenir de notre planète en dépend.

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