Alors que le Venezuela traverse une profonde crise politique depuis la réélection controversée de Nicolas Maduro en juillet dernier, une lueur d’espoir semble poindre à l’horizon. Dans une interview accordée lundi au quotidien espagnol El Pais, le leader de l’opposition Edmundo González Urrutia a en effet annoncé son intention de retourner au pays le 10 janvier prochain, date de l’investiture présidentielle, afin d’assumer les fonctions pour lesquelles il affirme avoir été élu.
Exilé en Espagne depuis l’élection présidentielle du 28 juillet, dont les résultats ont été vivement contestés, M. González Urrutia assure avoir remporté le scrutin avec plus de 67% des suffrages, et refuse de laisser le terrain à son rival. « Mon objectif est de prendre les fonctions pour lesquelles j’ai été élu et, à partir de là, de prendre toutes les décisions qui s’imposent, notamment la nomination de l’équipe gouvernementale », a-t-il déclaré, écartant fermement l’idée de diriger un hypothétique gouvernement en exil.
Un retour risqué mais nécessaire
Le retour annoncé d’Edmundo González Urrutia sur le sol vénézuélien n’est pas sans risque, alors que le régime de Nicolas Maduro continue de réprimer violemment toute forme d’opposition. Selon des sources proches de l’opposant, 28 personnes auraient trouvé la mort et près de 200 auraient été blessées lors des affrontements qui ont suivi la proclamation des résultats électoraux en juillet.
Malgré ces dangers, le chef de file de l’opposition se dit « confiant » et assure qu’il ne sera pas arrêté à son arrivée au Venezuela. Afin d’éviter toute tentative d’empêchement par les autorités, il a cependant préféré taire la date exacte de son entrée sur le territoire.
Une crise politique qui divise la communauté internationale
Si les États-Unis, l’Europe et de nombreux pays d’Amérique latine ont refusé de reconnaître la réélection de Nicolas Maduro, jugeant le scrutin illégitime, le gouvernement vénézuélien peut encore compter sur quelques soutiens de poids, à commencer par la Russie et la Chine.
En novembre dernier, Washington avait même franchi un cap en reconnaissant officiellement Edmundo González Urrutia comme le président élu du Venezuela, une décision qualifiée de « ridicule » par le régime chaviste. Malgré ces appuis internationaux, le rapport de force sur le terrain semble encore largement en défaveur de l’opposition.
Une opposition affaiblie mais déterminée
Outre l’exil d’Edmundo González Urrutia en Espagne, la répression menée par le régime a contraint la cheffe de l’opposition María Corina Machado à entrer dans la clandestinité. Malgré ces revers, les opposants n’entendent pas baisser les bras et comptent bien profiter du retour de leur leader pour remobiliser leurs troupes.
« Je savais que je reviendrais à un moment ou un autre, et ce moment, c’est le 10 janvier », a martelé M. González Urrutia dans les colonnes d’El Pais. Une détermination qui force le respect mais qui ne dissipe pas pour autant les profondes incertitudes qui planent sur l’avenir politique du Venezuela.
Vers une transition démocratique ou un nouveau bras de fer ?
Si Edmundo González Urrutia parvenait contre toute attente à prendre ses fonctions le 10 janvier prochain, il lui faudrait encore composer avec un appareil d’État largement acquis à la cause du régime. La nomination d’une nouvelle équipe gouvernementale, évoquée par l’opposant, risque fort de se heurter à de nombreux obstacles.
Dans le cas, plus probable, où les autorités empêcheraient le retour au pays du président autoproclamé, le Venezuela pourrait s’enfoncer un peu plus dans une crise politique dont on voit mal l’issue. Le régime de Nicolas Maduro, affaibli économiquement et de plus en plus isolé sur la scène internationale, sera-t-il en mesure de faire face à cette énième contestation ? L’opposition, décapitée et meurtrie mais toujours combative, trouvera-t-elle les ressources pour rebondir et imposer une transition démocratique ? Autant de questions qui restent en suspens à l’aube de cette année 2023 décisive pour l’avenir du Venezuela.
Malgré ces dangers, le chef de file de l’opposition se dit « confiant » et assure qu’il ne sera pas arrêté à son arrivée au Venezuela. Afin d’éviter toute tentative d’empêchement par les autorités, il a cependant préféré taire la date exacte de son entrée sur le territoire.
Une crise politique qui divise la communauté internationale
Si les États-Unis, l’Europe et de nombreux pays d’Amérique latine ont refusé de reconnaître la réélection de Nicolas Maduro, jugeant le scrutin illégitime, le gouvernement vénézuélien peut encore compter sur quelques soutiens de poids, à commencer par la Russie et la Chine.
En novembre dernier, Washington avait même franchi un cap en reconnaissant officiellement Edmundo González Urrutia comme le président élu du Venezuela, une décision qualifiée de « ridicule » par le régime chaviste. Malgré ces appuis internationaux, le rapport de force sur le terrain semble encore largement en défaveur de l’opposition.
Une opposition affaiblie mais déterminée
Outre l’exil d’Edmundo González Urrutia en Espagne, la répression menée par le régime a contraint la cheffe de l’opposition María Corina Machado à entrer dans la clandestinité. Malgré ces revers, les opposants n’entendent pas baisser les bras et comptent bien profiter du retour de leur leader pour remobiliser leurs troupes.
« Je savais que je reviendrais à un moment ou un autre, et ce moment, c’est le 10 janvier », a martelé M. González Urrutia dans les colonnes d’El Pais. Une détermination qui force le respect mais qui ne dissipe pas pour autant les profondes incertitudes qui planent sur l’avenir politique du Venezuela.
Vers une transition démocratique ou un nouveau bras de fer ?
Si Edmundo González Urrutia parvenait contre toute attente à prendre ses fonctions le 10 janvier prochain, il lui faudrait encore composer avec un appareil d’État largement acquis à la cause du régime. La nomination d’une nouvelle équipe gouvernementale, évoquée par l’opposant, risque fort de se heurter à de nombreux obstacles.
Dans le cas, plus probable, où les autorités empêcheraient le retour au pays du président autoproclamé, le Venezuela pourrait s’enfoncer un peu plus dans une crise politique dont on voit mal l’issue. Le régime de Nicolas Maduro, affaibli économiquement et de plus en plus isolé sur la scène internationale, sera-t-il en mesure de faire face à cette énième contestation ? L’opposition, décapitée et meurtrie mais toujours combative, trouvera-t-elle les ressources pour rebondir et imposer une transition démocratique ? Autant de questions qui restent en suspens à l’aube de cette année 2023 décisive pour l’avenir du Venezuela.