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Échouage en Norvège : Un navire chargé d’armes pour l’Ukraine

Un navire transportant des armes pour l'Ukraine s'est échoué en Norvège, retardant le déploiement du soutien militaire. Les équipements, dont un système de défense antiaérienne, étaient destinés à un hub logistique clé en Pologne. Les autorités assurent sécuriser le site et organiser un transbordement pour éviter une trop longue paralysie de l'aide.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les côtes norvégiennes ont été le théâtre d’un incident maritime aux implications géostratégiques. Un navire civil battant pavillon étranger et chargé d’armements destinés à l’Ukraine s’est échoué sur des hauts-fonds au large du sud-ouest du pays, a rapporté le Centre de secours de Sola.

Un acheminement crucial pour le soutien à l’Ukraine

Le cargo en question, le Finlandia Seaways, transportait notamment des éléments d’un système de défense antiaérienne NASAMS ainsi qu’une centaine de soldats norvégiens. Cette cargaison était destinée au hub logistique de Rzeszow, dans le sud-est de la Pologne, une plateforme clé pour l’acheminement de l’aide militaire occidentale à l’Ukraine.

Depuis le déclenchement de l’invasion russe en février 2022, ce nœud logistique est vital pour permettre à l’Ukraine de tenir tête à l’agression de Moscou. Le déploiement du contingent norvégien et de ces équipements de défense aérienne modernes s’inscrivait dans le cadre d’une rotation des forces de l’OTAN pour protéger le site.

Un échouage sans gravité mais des dégâts matériels

Les circonstances exactes de l’incident restent à éclaircir. Le navire aurait heurté des hauts-fonds jeudi soir, subissant des dommages au niveau du gouvernail et de l’hélice. Bien que qualifié de « pas dramatique » par les autorités, l’échouage a nécessité l’assistance de remorqueurs pour ramener le Finlandia Seaways à quai.

Il n’y a rien eu de dramatique

Thomas Breivoll, porte-parole du Centre de secours de Sola

Un transbordement pour limiter les retards

Afin de ne pas trop retarder le déploiement prévu, il a été décidé de transborder l’équipement militaire sur un autre navire. La zone de l’incident a été sécurisée le temps des opérations.

Hanne Olafsen, porte-parole de l’État-major des armées norvégiennes, a reconnu qu’il fallait s’attendre à « un léger retard » sur le calendrier initial, tout en assurant que le matériel finirait par arriver à bon port pour remplir sa mission.

L’Ukraine toujours dépendante du soutien de l’OTAN

Cet incident souligne à quel point, après bientôt 10 mois de guerre, la capacité de résistance de l’Ukraine reste étroitement liée à la continuité des approvisionnements militaires occidentaux. Malgré des succès tactiques récents et une détermination intacte, Kiev ne peut espérer repousser l’envahisseur qu’avec un flux substantiel et ininterrompu d’armes modernes.

Dans ce contexte, le moindre grain de sable logistique est surveillé avec appréhension. Les alliés de l’Ukraine espèrent que le matériel du Finlandia Seaways pourra rapidement reprendre sa route vers la Pologne et, de là, vers le front. Chaque jour compte pour permettre aux forces ukrainiennes de prendre l’avantage avant l’hiver.

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