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Dunedin Airport: Fini les longs câlins au dépose-minute !

Adieu les effusions à l'aéroport de Dunedin ! Pour éviter la saturation du dépose-minute, câlins et accolades sont désormais limités à 3 minutes chrono. Une mesure radicale qui risque de...

À l’aéroport de Dunedin en Nouvelle-Zélande, il va falloir apprendre à faire vite pour les embrassades d’au revoir ou de retrouvailles. Exit les longues effusions et accolades interminables sur le dépose-minute, désormais câlins et tendres étreintes sont strictement chronométrés et limités à 3 minutes. Une mesure radicale instaurée par l’aéroport pour tenter de fluidifier la circulation et éviter la saturation de la zone “kiss and fly”.

Quand les adieux virent au cauchemar pour l’aéroport

Si l’aéroport de Dunedin a dû sévir, c’est que la situation devenait intenable au dépose-minute ces derniers temps. Entre les passagers qui traînent pour des aurevoirs déchirants et ceux qui s’éternisent en retrouvailles, la zone kiss and fly était régulièrement saturée, causant d’importants ralentissements et embouteillages. Un véritable casse-tête pour les autorités aéroportuaires.

Nous comprenons que les gens soient tristes de se séparer ou contents de se retrouver à l’aéroport. Mais quand les effusions durent trop longtemps, cela crée une congestion monstre et tout le monde en pâtit.

– Richard Roberts, responsable de l’aéroport de Dunedin

Face à ce constat, l’aéroport n’a pas eu d’autre choix que de prendre des mesures et de réglementer les élans d’affection. Désormais, un grand panneau lumineux indique la consigne : “3 minutes maximum pour les au revoir et retrouvailles”. Et gare à ceux qui s’attarderaient, des agents de sécurité veillent scrupuleusement au respect du temps imparti.

Au revoir tendresse, bonjour efficacité

Si la mesure peut sembler sévère et un brin déshumanisante, l’aéroport assume ce choix de la fermeté et de la rentabilité. Dans un monde où le temps c’est de l’argent, pas question de laisser les sentiments prendre le pas sur l’efficacité des infrastructures.

Je comprends que ça puisse choquer. Mais réduire le temps des au revoir permet d’optimiser la fluidité du trafic. C’est une question de rationalisation et de productivité.

– Diane Kightley, porte-parole de l’aéroport

Bien sûr, les usagers sont pour le moins partagés face à cette politique des câlins écourtés. Si certains saluent un choix pragmatique pour limiter les bouchons, d’autres déplorent un manque cruel d’humanité et une tendance inquiétante à tout chronométrer, même les effusions.

Des adieux sous haute surveillance

Concrètement, cette nouvelle règle change considérablement la donne pour tous ceux qui déposent ou viennent chercher des proches à l’aéroport. Finies les longues embrassades sur le dépose-minute, il va falloir faire dans l’efficacité et ne pas traîner en sentimentalisme. Un vrai défi pour certains voyageurs.

Trois minutes pour dire au revoir à ma fille qui part un an à l’étranger, vous trouvez ça humain vous ? On a à peine le temps d’échanger quelques mots et hop, on vous dégage sans ménagement !

– Judith, mère de famille

Les moins expressifs s’en accommodent, mais pour les épanchements et les adieux larmoyants, le compte à rebours de 180 secondes fait l’effet d’une véritable douche froide. Les retrouvailles aussi perdent de leur saveur, obligeant les proches à limiter les effusions de joie.

Et ailleurs, ça se passe comment ?

Si la méthode de Dunedin peut paraître expéditive, notons que la problématique des voitures ventouses au dépose-minute est universelle. De nombreux aéroports cherchent des solutions pour fluidifier les allées et venues.

Ainsi, certaines plateformes ont instauré une tarification spéciale pour limiter le stationnement abusif, d’autres misent sur un service voiturier pour prendre en charge les véhicules rapidement. Des initiatives moins radicales que le bannissement des longs câlins, mais avec le même objectif : optimiser les flux.

Épilogue : La fin de la tendresse aéroportuaire ?

Au final, la politique mise en place à Dunedin a le mérite de créer le débat. Entre rationalisation à outrance et nécessité de régulation, les avis divergent. Une chose est sûre, cette mesure signe la fin d’une certaine insouciance et d’un laisser-aller sentimental dans l’enceinte de l’aéroport.

Faut-il y voir le signe d’un monde qui va trop vite et ne laisse plus de place aux émotions ? Ou un simple ajustement nécessaire face aux enjeux de trafic ? Le sujet ne manquera pas de faire parler. En attendant, si vous passez par Dunedin, soyez à l’heure et expéditif dans vos embrassades ! Le chrono tourne…

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