C’est un nouveau drame qui frappe les Palestiniens de la bande de Gaza. Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, au moins 20 personnes ont été tuées et plus de 90 blessées dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d’Al-Mawasi, au sud de l’enclave palestinienne, en proie à une escalade meurtrière depuis plusieurs semaines.
Un “massacre odieux” dans une “zone humanitaire”
Dans un communiqué, le ministère de la Santé du Hamas a vivement dénoncé cette attaque, évoquant un “massacre odieux de l’occupation (Israël) contre des citoyens et des déplacés”. La frappe a visé une zone qui avait pourtant été déclarée “zone humanitaire” par Israël, et qui devait donc en théorie être sûre pour les déplacés qui y avaient trouvé refuge.
Il reste de nombreuses dépouilles de martyrs éparpillées dans les rues, sous les décombres et autour des tentes de déplacés que l’on ne peut atteindre en raison des tirs intenses de l’occupation.
– Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile à Gaza
Des dizaines de milliers de déplacés entassés
Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), entre 60 000 et 75 000 personnes se trouvaient dans cette zone d’Al-Mawasi, sur la côte entre Rafah et Khan Younès, où nombre de Palestiniens s’étaient réfugiés après le début de l’offensive israélienne sur Rafah en mai. Les conditions de vie y sont déplorables, ont alerté des organisations humanitaires.
Pas de répit dans les affrontements
Cette frappe meurtrière intervient alors que les combats se poursuivent entre Israël et les groupes armés palestiniens de Gaza, faisant craindre une aggravation de la crise humanitaire dans l’enclave sous blocus. Malgré les appels de la communauté internationale, aucun cessez-le-feu ne semble en vue.
- Les frappes israéliennes ont fait plus de 250 morts côté palestinien depuis le début de l’escalade mi-mai.
- Environ 120 000 personnes ont fui leur logement à Gaza à cause des combats.
- Plus de 2 millions de Palestiniens sont “enfermés” dans la bande de Gaza, soumise à un strict blocus israélien depuis 2007.
Face à ce nouveau drame, la communauté internationale reste largement impuissante. L’ONU, l’Union européenne et de nombreux pays ont appelé à une “désescalade immédiate”, mais Israël comme le Hamas semblent déterminés à poursuivre les affrontements, au prix de lourdes pertes civiles et d’une crise humanitaire qui s’aggrave de jour en jour dans la bande de Gaza.