Imaginez le pire cauchemar d’une famille. Celui qui vous hante à jamais, dont on ne se remet pas. Pour les Marmignon, ce cauchemar a un nom : Florian M. En 2018, cet homme a sauvagement assassiné leur petite-fille Léa, âgée de seulement 2 ans et demi. Un drame épouvantable qui a brisé leurs vies à tout jamais. Mais aujourd’hui, l’horreur les frappe à nouveau de plein fouet. Florian M. vient d’être remis en liberté après avoir purgé à peine plus de 6 ans de prison sur les 8 ans auxquels il avait été condamné. Une gifle pour les proches de la petite victime.
Un appel qui fait resurgir le traumatisme
C’est un coup de téléphone qu’Alain Marmignon n’oubliera jamais. Le 28 septembre dernier, un magistrat l’informe que le meurtrier de sa petite-fille va être libéré de façon imminente. “Je peux vous dire que ce qu’on m’a annoncé est peut-être aussi violent que le drame que nous avons vécu en mai 2018”, confie-t-il, la voix brisée par l’émotion. Sa femme Marie-Christine Marmignon abonde : “Imaginez dans quel état de stress nous vivons maintenant, sachant qu’un meurtrier a été libéré à peine six ans et quatre mois après sa condamnation.”
La menace d’une récidive
Le choc de cette libération anticipée se double d’une angoisse terrible pour la famille Marmignon. Les expertises psychiatriques réalisées à l’époque du procès avaient souligné “un fort potentiel de récidive” chez Florian M. Des conclusions glaçantes qui font redouter le pire aux proches de la petite Léa. D’autant que lors des audiences, le jeune homme avait proféré des menaces de vengeance à l’encontre de la famille. Malgré cela, il est aujourd’hui dehors.
Un combat pour éviter d’autres drames
Face à cette décision de justice incompréhensible, Alain Marmignon refuse de baisser les bras. Il veut se battre pour éviter que d’autres familles ne vivent le même cauchemar. Il pointe notamment du doigt les failles du système de protection sociale. Un combat d’autant plus douloureux que la libération de Florian M. ravive le souvenir du meurtre récent de la petite Philippine. “On est un peu dégoûtés de la justice française. Ce n’est pas normal de tuer un enfant et d’avoir une remise de peine, ça ne devrait pas exister“, martèle Alain Marmignon.
On est un peu dégoûtés de la justice française. Ce n’est pas normal de tuer un enfant et d’avoir une remise de peine, ça ne devrait pas exister.
– Alain Marmignon, grand-père de Léa
Une détresse insurmontable
Depuis le meurtre atroce de Léa, ses grands-parents sont rongés par une souffrance sans nom. Aujourd’hui âgés de 65 ans, les époux Marmignon doivent affronter un nouveau séisme avec la remise en liberté de l’assassin. “C’est comme si notre petite-fille était morte une deuxième fois“, sanglote Marie-Christine. Le couple vit désormais dans la peur, redoutant de croiser un jour le meurtrier dans la rue.
- En 2018, Léa, 2 ans, est poignardée à mort par Florian M.
- Florian M. est condamné à 8 ans de prison
- Il est libéré au bout de 6 ans malgré un fort risque de récidive
- La famille Marmignon vit dans l’angoisse et le chagrin
Le meurtre de Léa Marmignon et la libération prématurée de son assassin soulèvent de nombreuses questions sur le fonctionnement de la justice. Comment un homme, condamné à seulement 8 ans pour avoir ôté la vie d’une enfant, peut-il recouvrer la liberté après 6 ans malgré le danger qu’il représente ? Quels seguoio offerts aux familles des victimes face à une telle situation ? Le cas de Florian M. illustre tragiquement les failles d’un système judiciaire parfois défaillant, incapable de protéger et de rendre justice aux plus vulnérables.
