Un drame a frappé les eaux de la mer Rouge au large de l’Égypte lundi, lorsqu’un bateau de tourisme transportant 44 personnes a chaviré, laissant 16 passagers portés disparus. Selon les autorités égyptiennes, 28 personnes ont pu être secourues, mais les recherches se poursuivent activement pour tenter de retrouver d’éventuels survivants parmi les disparus, qui comptent à la fois des Égyptiens et des ressortissants étrangers.
Une vague soudaine à l’origine du drame
D’après les premières informations communiquées par le gouverneur de la mer Rouge, Amr Hanafi, c’est une vague soudaine et de forte amplitude qui serait à l’origine de ce tragique accident. Frappant le bateau de plein fouet, elle l’aurait fait chavirer, piégeant certains passagers dans les cabines et ne leur laissant aucune chance de s’échapper.
Le navire, baptisé Sea Story et appartenant à un ressortissant égyptien, avait quitté dimanche le port de Port Ghalib, près de Marsa Alam dans le sud-est du pays, pour une expédition de plongée de plusieurs jours. Sa destination finale était Hurghada, située 200 kilomètres plus au nord.
Un lourd bilan et des disparitions internationales
Si 28 personnes ont pu être sauvées grâce à une opération aérienne et maritime, le bilan provisoire fait état de 16 disparus, dont 4 membres d’équipage égyptiens et 12 touristes étrangers. Parmi les nationalités touchées figurent l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Belgique, la Pologne, la Suisse, la Finlande, la Chine, la Slovaquie, l’Espagne et l’Irlande.
Plusieurs pays ont confirmé compter des ressortissants parmi les victimes. La Finlande et l’Allemagne ont indiqué avoir des citoyens portés disparus, tandis que la Chine a précisé que deux de ses ressortissants avaient été secourus et étaient « en bonne santé ». Une véritable onde de choc internationale.
Une course contre la montre pour retrouver les disparus
Alors que les heures passent, l’inquiétude grandit quant aux chances de survie des personnes toujours portées disparues. Selon un responsable d’un centre de plongée proche des opérations de sauvetage, il devient de plus en plus « difficile d’espérer que les 17 disparus puissent être secourus après 12 heures passées dans l’eau ». Une véritable course contre la montre est engagée.
Les autorités égyptiennes ont suspendu les activités maritimes et fermé le port de Hurghada en raison des mauvaises conditions météorologiques ayant sévi dimanche. Pourtant, comme l’a souligné le responsable de plongée, les vents autour de Marsa Alam étaient restés favorables jusqu’à dimanche soir avant de se calmer à nouveau lundi matin, rendant les circonstances exactes de l’accident encore troubles.
Un nouveau coup dur pour le tourisme égyptien
Ce drame survient dans un contexte déjà difficile pour le secteur touristique égyptien, durement touché par la pandémie de Covid-19. Avec ses récifs coralliens et ses îles paradisiaques, la mer Rouge attire chaque année des millions de visiteurs, contribuant à plus de 10% du PIB du pays.
Malheureusement, cet accident n’est pas isolé. Il s’agit d’au moins la troisième tragédie du genre signalée cette année au large de Marsa Alam. Début novembre, 30 personnes avaient dû être secourues lors du naufrage d’un bateau de plongée près du célèbre récif de Deadalus. En juin, une vingtaine de touristes français avaient été évacués in extremis avant que leur embarcation ne sombre. Et l’an dernier, trois touristes britanniques avaient perdu la vie dans l’incendie de leur yacht.
Si les règles de sécurité sont strictes, force est de constater qu’elles sont inégalement appliquées, mettant en péril la vie des passagers et ternissant l’image de cette destination prisée. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de ce nouveau drame et en tirer les leçons nécessaires.
En attendant, toutes les pensées vont aux victimes, à leurs proches et aux équipes de secours qui luttent sans relâche pour tenter de sauver les disparus. Un terrible drame qui endeuille une nouvelle fois le secteur touristique égyptien et qui appelle à un renforcement urgent des mesures de sécurité pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.