C’est une tragédie qui bouleverse Israël. Almog Meir Jan, 22 ans, a été libéré ce samedi après avoir été retenu en otage pendant 8 mois à Gaza par le Hamas. Mais quelques heures avant ce dénouement tant attendu, son père Yossi est mort subitement, terrassé par une crise cardiaque. Un choc terrible pour cette famille qui aurait dû se réjouir de ces retrouvailles.
8 mois d’angoisse et d’attente
Almog avait été enlevé le 7 octobre dernier lors d’un festival de musique à Gaza, en même temps que 3 autres Israéliens, lors d’une attaque sanglante du Hamas. Pendant ces longs mois, son père Yossi n’a cessé de s’inquiéter pour son fils, guettant la moindre information, le moindre signe d’espoir.
Yossi est resté pendant huit mois collé à la télévision, accroché à chaque information. Il aimait tellement Almog, il tenait tellement à lui. Chaque accord qui capotait lui brisait le cœur.
– Dina Jan, sœur de Yossi et tante d’Almog
Rongé par le chagrin et l’angoisse, Yossi a peu à peu sombré. Il a perdu beaucoup de poids, s’est coupé du monde, enfermé dans sa douleur. Sa santé s’est gravement détériorée pendant cette terrible attente.
Le choc de l’annonce
Et puis ce samedi matin, c’est arrivé. Almog a été libéré lors d’une opération de l’armée israélienne à Gaza, avec les 3 autres otages. Un immense soulagement pour tous. Dina, la tante d’Almog, s’est précipitée chez son frère pour lui annoncer la bonne nouvelle. Mais en arrivant, elle l’a découvert sans vie. Son cœur n’avait pas tenu.
Mon frère est mort de chagrin et n’a pas pu voir son fils revenir. Nous sommes très heureux du retour d’Almog, mais le cœur ne peut pas comprendre ça.
– Dina Jan
La tristesse après la joie
Alors que la famille aurait dû se réjouir, elle doit maintenant affronter un double choc émotionnel : la joie des retrouvailles et la douleur de la perte. Des sentiments intenses et contradictoires.
Almog lui-même, à peine libéré, doit maintenant faire face au deuil de son père. Lui qui espérait tant le serrer dans ses bras. Le jeune homme a demandé à ce que son intimité soit respectée en cette période difficile.
Cette tragédie rappelle le lourd tribut que paient les proches des otages, cette souffrance de l’attente qui peut être fatale. Toutes nos pensées vont à la famille d’Almog et Yossi en ces moments douloureux.