C’est un véritable drame qui s’est produit ce mardi en Afghanistan. Un autocar transportant des dizaines de passagers s’est renversé sur une route de la province de Baghlan, dans le nord du pays, faisant 17 morts et 34 blessés selon un premier bilan. Parmi les victimes figurent des hommes, des femmes mais aussi tragiquement trois enfants.
L’autocar effectuait la liaison entre la capitale Kaboul et la province de Faryab quand l’accident s’est produit dans le district de Khinjan. Si les autorités n’ont pas encore communiqué sur les causes exactes du drame, des médias locaux évoquent une possible négligence du chauffeur.
Les routes afghanes, un véritable danger
Malheureusement, ce terrible accident vient rappeler à quel point les routes d’Afghanistan figurent parmi les plus dangereuses au monde. Le manque d’infrastructures, l’état souvent délabré des véhicules et le non-respect fréquent du code de la route transforment les déplacements en une véritable loterie.
Quelques chiffres permettent de mieux comprendre l’ampleur du fléau. Selon un rapport de la Banque Mondiale datant de 2019 :
- L’Afghanistan enregistre 15 décès sur les routes pour 100 000 habitants chaque année, soit l’un des taux les plus élevés au monde.
- Seulement 30% des routes du pays sont considérées en bon état.
- Plus de 80% des véhicules en circulation ont plus de 15 ans.
Un lourd tribut humain
Au-delà des statistiques, ce sont bien des vies humaines qui sont fauchées ou brisées sur les routes afghanes. Des familles endeuillées, des blessés condamnés au handicap, des enfants privés d’un parent… Autant de destins tragiques causés par des accidents qui dans bien des cas auraient pu être évités.
Chaque accident mortel est une tragédie, une perte irremplaçable pour les proches des victimes. C’est toute la société afghane qui est en deuil.
Mustafa Hashemi, Département Information et Culture de Baghlan
Quelles solutions ?
Face à ce constat alarmant, il est urgent d’agir pour tenter d’endiguer l’hécatombe routière en Afghanistan. Plusieurs pistes sont évoquées par les autorités et les organisations internationales :
- Remettre en état et développer les infrastructures routières
- Renouveler le parc automobile avec des véhicules plus sûrs
- Renforcer la formation des conducteurs et les contrôles
- Mener des campagnes de sensibilisation à la sécurité routière
Mais dans un pays miné par les conflits et la pauvreté depuis des décennies, la tâche s’annonce immense. Il faudra une réelle volonté politique et l’aide de la communauté internationale pour que les routes afghanes cessent de tuer.
En attendant, chaque voyage reste un pari sur l’avenir pour de nombreux Afghans. Et derrière les chiffres et les bilans médiatiques, ce sont des familles entières qui continuent de pleurer leurs morts sur le bord des routes. Des routes de la tragédie, des routes de tous les dangers.