Un drame sordide s’est produit en début de semaine dans la petite ville d’Yvoir en Belgique. Lundi soir, le corps sans vie d’une jeune femme de 22 ans a été repêché dans la Meuse près d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime aurait été égorgée lors d’une violente dispute avec son ex-compagnon, lui aussi résident du centre.
Une dispute fatale au bord de la Meuse
D’après une source proche du dossier, le couple se serait querellé en fin de journée lundi au bord de la rivière, à proximité du centre de la Croix Rouge où ils résidaient tous les deux. La discussion aurait dégénéré, le jeune homme, âgé de 25 ans, sortant un couteau avant de porter plusieurs coups mortels à la gorge de son ex-petite amie. Des témoins auraient aperçu la scène de loin mais n’auraient pas pu intervenir à temps.
Le corps de la victime repêché
Alertés, les secours sont rapidement arrivés sur place mais n’ont pu que constater le décès de la jeune femme dont le corps gisait dans les eaux de la Meuse. Originaire d’Erythrée, elle était arrivée en Belgique il y a quelques mois pour fuir la guerre dans son pays. Elle avait été prise en charge par la Croix Rouge et hébergée dans ce centre avec son compagnon de l’époque.
L’ex-petit ami interpellé
Le suspect, né en 1999 et également de nationalité érythréenne, a été immédiatement appréhendé par les forces de l’ordre. Connu défavorablement des services de police, il faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire. Placé en garde à vue, il a été inculpé pour homicide volontaire et incarcéré sur ordre du parquet.
Un fait divers qui relance le débat sur l’immigration
Ce drame, qui s’apparente à un féminicide, a suscité une vive émotion dans la région et au-delà. Il remet aussi en lumière les défis de l’accueil et de l’intégration des migrants, ainsi que la question des violences faites aux femmes au sein de cette population. Certains y voient le signe de l’échec des politiques migratoires actuelles.
C’est un terrible drame qui endeuille notre ville. Nos pensées vont à la famille de la victime. La justice doit passer mais il faudra aussi s’interroger sur les raisons d’un tel acte au sein du centre d’accueil.
– Le bourgmestre d’Yvoir
De son côté, la Croix Rouge a tenu à souligner que les incidents graves restaient rarissimes dans ses structures malgré les tensions et les traumatismes vécus par les résidents. Une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner les occupants du centre.
L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes du meurtre et le mobile du suspect. Celui-ci devrait être entendu par un juge d’instruction dans les prochains jours. Un expert psychiatrique a également été requis pour évaluer sa responsabilité pénale au moment des faits.
Ce fait divers tragique illustre une nouvelle fois les drames humains qui se jouent parfois en marge des flux migratoires et des difficultés d’intégration. Si la sécurité des centres d’accueil n’est pas directement remise en cause, cet homicide interroge sur le suivi des migrants les plus fragiles et les moyens mis en œuvre pour prévenir de tels passages à l’acte.