La ville de Saint-Nazaire est sous le choc après la découverte macabre faite ce lundi matin rue Louis Carré, dans le quartier de Méan-Penhoët. Vers 5h du matin, les secours ont été appelés pour une femme inconsciente dans un appartement. Malgré l’intervention rapide des pompiers, la victime de 35 ans n’a pas pu être réanimée. Elle présentait une blessure par balle au thorax.
Un suspect rapidement interpellé
Quelques heures après la macabre découverte, un homme de 24 ans a été interpellé par la police. Fortement alcoolisé au moment des faits, il s’était lui-même signalé aux forces de l’ordre. Cet individu, qui serait le locataire de l’appartement où le corps a été retrouvé, est connu des services de police et de la justice pour des faits de violences volontaires.
Une procédure est ouverte en flagrance du chef de meurtre, enquête confiée au commissariat de police de Saint Nazaire.
Florence Sroda, procureur de la République
Trois armes à feu saisies
Lors de la perquisition au domicile du suspect, les enquêteurs ont mis la main sur un véritable arsenal. Pas moins de trois armes à feu, dont une carabine, ont été saisies. De quoi soulever de nombreuses questions sur la façon dont ce jeune homme, au casier judiciaire déjà chargé, a pu se les procurer.
Enquête et interrogatoires en cours
Pendant que la police judiciaire procède aux constatations et relevés sur la scène de crime, bouclée une bonne partie de la matinée, les enquêteurs auditionnent des témoins pour tenter de reconstituer le fil des événements. La nature exacte de la relation entre la victime et le suspect reste à établir à ce stade.
Une autopsie du corps de la trentenaire devrait être réalisée dans les prochains jours à l’institut médico-légal de Nantes, afin de préciser les circonstances du décès et la trajectoire du projectile mortel. Les habitants du quartier, eux, peinent encore à réaliser qu’un tel drame ait pu se produire si près de chez eux.
Le spectre des violences faites aux femmes
Si les motivations précises du passage à l’acte restent à éclaircir, impossible de ne pas penser au fléau des violences conjugales en apprenant ce nouveau féminicide. En France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Des drames qui surviennent le plus souvent au domicile du couple, faisant de la sphère privée le lieu le plus dangereux pour les femmes.
Face à l’ampleur de ce phénomène, les pouvoirs publics tentent de réagir, avec notamment le déploiement de bracelets anti-rapprochement pour les conjoints violents, des campagnes d’information et un durcissement des peines encourues. Mais au vu de ce nouveau drame, la route est encore longue pour endiguer cette spirale mortifère.
La nécessité d’un sursaut collectif
Plus que jamais, la lutte contre les violences faites aux femmes doit devenir l’affaire de tous. Cela passe par une prise de conscience collective, une meilleure formation des forces de l’ordre et de la justice sur ces questions, mais aussi des moyens renforcés pour protéger et accompagner les victimes. Car derrière chaque féminicide, ce sont des vies brisées, des familles endeuillées, des enfants orphelins.
Espérons que le drame de Saint-Nazaire serve au moins de piqûre de rappel pour intensifier la mobilisation face à ce fléau. Pour qu’aucune femme n’ait plus à payer de sa vie le fait de vouloir échapper aux violences de son compagnon. La mémoire de la victime et de toutes celles tombées avant elle nous oblige à agir, individuellement et collectivement. Avant qu’il ne soit trop tard.
Plus que jamais, la lutte contre les violences faites aux femmes doit devenir l’affaire de tous. Cela passe par une prise de conscience collective, une meilleure formation des forces de l’ordre et de la justice sur ces questions, mais aussi des moyens renforcés pour protéger et accompagner les victimes. Car derrière chaque féminicide, ce sont des vies brisées, des familles endeuillées, des enfants orphelins.
Espérons que le drame de Saint-Nazaire serve au moins de piqûre de rappel pour intensifier la mobilisation face à ce fléau. Pour qu’aucune femme n’ait plus à payer de sa vie le fait de vouloir échapper aux violences de son compagnon. La mémoire de la victime et de toutes celles tombées avant elle nous oblige à agir, individuellement et collectivement. Avant qu’il ne soit trop tard.
