C’est un drame de plus qui vient endeuiller les quartiers sensibles de la banlieue lyonnaise. Ce dimanche, en début d’après-midi, un jeune homme d’origine algérienne a été mortellement poignardé à Saint-Fons dans des circonstances encore troubles. D’après les premiers éléments de l’enquête, il aurait été pris à partie par une bande rivale lors d’un violent règlement de comptes qui a mal tourné.
Une rixe qui vire au drame
Les faits se sont déroulés vers 13h dans le centre-ville de cette commune de l’est lyonnais gangrenée par les trafics et les tensions intercommunautaires. Selon des témoins, une altercation aurait éclaté entre deux groupes de jeunes pour un motif encore inconnu. Très vite, la situation aurait dégénéré.
C’est alors qu’un individu aurait sorti un couteau, assénant plusieurs coups à la victime, un migrant algérien de 26 ans. Malgré l’intervention rapide des secours, le jeune homme, touché à l’abdomen, n’a pas survécu à ses blessures. Il serait décédé lors de son transfert à l’hôpital.
L’auteur présumé en fuite
D’après une source proche de l’enquête, l’auteur présumé des coups mortels aurait rapidement pris la fuite après les faits. Son identité n’a pas été révélée mais il serait déjà connu des services de police. Un important dispositif a été déployé pour tenter de le localiser, en vain pour le moment.
Cette rixe mortelle vient alimenter un peu plus le climat de violence qui mine certains quartiers de la banlieue lyonnaise. Malgré les efforts des autorités, les tensions persistent, générées par la précarité, les trafics de drogue et les rivalités entre bandes.
Échec de l’intégration et crise migratoire
Derrière ce fait divers tragique, c’est aussi toute la question de l’intégration des populations issues de l’immigration qui est posée. Loin des promesses d’une France multiculturelle, ces drames à répétition témoignent de l’échec des politiques successives en la matière.
Les carences en matière d’emploi, d’accès au logement, à l’éducation mais aussi la crise identitaire que subissent ces jeunes partagés entre deux cultures renforcent un sentiment d’exclusion et de révolte qui peut pousser à la délinquance. Sans parler de la frénésie d’immigration incontrôlée de ces dernières années qui a amplifié les tensions en créant de véritables zones de non-droit où la loi de la jungle prévaut.
Combien de drames faudra-t-il encore avant que nos dirigeants comprennent qu’on ne crée pas de la cohésion sociale et de la sécurité avec de l’angélisme et du laxisme?
– Un riverain désabusé
En attendant, Saint-Fons pleure un enfant du pays, victime collatérale d’une politique d’intégration en déliquescence. Les enquêteurs ont désormais la lourde tâche d’identifier et d’appréhender l’auteur, mais aussi de démêler cet écheveau de violences qui rongent certaines banlieues.