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Drame à Quévert : Un Automobiliste Frappé Par Un Projectile Mortel Lancé D’un Pont

Un automobiliste décède après qu'un bloc de béton ait été lancé sur sa voiture depuis un pont. Un rescapé raconte le cauchemar qu'il a vécu cette nuit-là. Les gendarmes traquent les suspects en fuite. Retour sur un drame qui a choqué la Bretagne...

Une tragédie s’est déroulée lundi soir sur la nationale 176 à Quévert, dans les Côtes-d’Armor. Vers 23h45, des automobilistes ont signalé à la gendarmerie deux individus lançant des projectiles depuis un pont sur les véhicules en circulation en contrebas. Cette action criminelle a malheureusement fait une victime.

Mickaël Rault rentrait du travail ce soir-là, roulant à 110 km/h sur cet axe reliant Saint-Malo à Saint-Brieuc. Il a été le premier touché par les jets de pierres. « L’impact est venu à ce niveau-là, et je l’ai reçu au niveau de l’épaule », témoigne-t-il en montrant sur son pare-brise une zone de la taille de son poing. Choqué mais indemne, il a eu plus de chance qu’un autre conducteur quelques instants plus tard.

Un Plot En Béton Fatal

Selon le procureur de la République de Saint-Malo, les deux individus repérés sur le pont ont cette fois lancé un plot en béton circulaire d’environ 40 centimètres de large. Ce dernier est tombé sur une voiture, blessant grièvement le passager à la tête. « J’ai voulu lui parler, je lui ai demandé si ça allait. Il a juste bougé la bouche une fois, et après plus rien », raconte Mickaël Rault, encore bouleversé. Malgré l’intervention rapide des secours, le jeune homme de 21 ans est décédé des suites de ses blessures.

Une Enquête Ouverte, Les Suspects En Fuite

Face à ce drame, une enquête a été ouverte pour « homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire » et confiée à la brigade de recherches de Dinan. À ce stade, aucune interpellation n’a encore eu lieu, les deux suspects ayant pris la fuite avant l’arrivée des gendarmes sur place. Un appel à témoins a été diffusé afin de tenter de retrouver leur trace.

Malheureusement, les jets de projectiles depuis des ponts ne sont pas rares. En 2017, deux hommes ont écopé de 13 ans de prison pour avoir tué une automobiliste allemande en jetant des gravats sur l’autoroute, « par jeu » selon leurs dires. En 2005 à Melun, c’est un extincteur qui avait été lancé, tuant un conducteur. Les coupables avaient alors parlé d’un « pari ».

La Difficulté D’identifier Les Auteurs

Ces actes odieux ont souvent lieu de nuit, en zone rurale, sans vidéosurveillance, rendant l’identification des suspects complexe. « C’est isolé. On peut fuir très rapidement. Malheureusement, si la bêtise humaine ne s’arrête pas, ça va être compliqué », déplore Patrice Pageaud, maire de Sainte-Flaive-des-Loups, une commune de Vendée touchée en septembre dernier. Un drame qui peut parfois rester non élucidé, comme en 1991 à Lille où les coupables du jet de béton mortel sur l’A23 n’ont jamais été retrouvés.

Si les peines encourues vont d’une simple amende pour vandalisme jusqu’à 30 ans de réclusion en cas d’homicide, rien ne semble dissuader les auteurs de ces actes incompréhensibles. Un phénomène qui sème la peur sur les routes et endeuille des familles, sans que personne ne puisse l’expliquer ni le prévenir efficacement. Le cauchemar continue pour les proches des victimes.

Un Nouveau Deuil Et Des Questions

À Quévert, c’est le choc et la tristesse qui dominent après la perte de ce jeune passager de 21 ans. Une vie fauchée brutalement par l’inconscience criminelle. Sa famille et ses amis devront apprendre à vivre avec cette absence tragique et ce sentiment d’injustice. Les gendarmes, eux, poursuivent leurs recherches pour tenter d’identifier les deux suspects et comprendre leur geste.

Cet événement dramatique rappelle la fragilité de la vie et l’importance de la responsabilité de chacun. Conduire est un acte du quotidien qui peut virer au cauchemar en un instant. Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien affluent pour les proches de la victime. Beaucoup expriment leur incompréhension face à cet acte gratuit et terrifiant. Pourquoi s’en prendre ainsi à des automobilistes innocents ? Comment ces individus ont-ils pu imaginer un tel scénario ?

Les réponses à ces questions ne soigneront pas la douleur de ceux qui restent. Mais elles sont essentielles pour tenter d’éviter que de tels drames ne se reproduisent. Chaque pont peut-il devenir le théâtre potentiel d’un jeu macabre ? Faut-il renforcer leur surveillance ? Les peines sont-elles assez dissuasives ? Autant de réflexions que ce terrible fait divers remet en lumière.

En attendant, le petit village de Quévert reste meurtri, frappé en plein cœur par cette disparition brutale et incompréhensible. Un deuil difficile, des vies brisées, à cause du geste fou de deux individus toujours en liberté. L’enquête se poursuit, avec l’espoir que les coupables seront rapidement retrouvés et devront répondre de leurs actes devant la justice. Un mince réconfort face à l’immensité de la peine et du chagrin des proches de la victime. Une tragédie de plus sur nos routes, qui rappelle que rien n’est jamais acquis et que le pire peut survenir à tout moment, même lors d’un simple trajet en voiture un soir de semaine.

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