C’est un drame qui a profondément choqué le 13ème arrondissement de Paris et au-delà. Berthe, une nonagénaire de 91 ans, a été retrouvée morte et partiellement dénudée dans son appartement le 10 juin 2021, victime d’une agression d’une violence inouïe. Le suspect, rapidement identifié et arrêté, est un migrant pakistanais d’une vingtaine d’années en situation irrégulière, déjà connu des services de police sous plusieurs alias.
Une enquête qui dévoile l’horreur
Les premiers éléments de l’enquête font froid dans le dos. Berthe, décrite par ses voisins comme une dame adorable malgré sa santé fragile, aurait subi un déchaînement de violences. Passée à tabac, souffrant de multiples fractures et d’un traumatisme crânien, elle a été laissée pour morte. Mais l’horreur ne s’arrête pas là. Retrouvée partiellement dénudée, la piste d’un viol est très vite évoquée.
Les enquêteurs remontent rapidement jusqu’au suspect grâce à des traces ADN. Il s’agit d’un sans domicile fixe d’origine pakistanaise, en situation irrégulière sur le territoire français et déjà connu des services de police. Placé en garde à vue puis mis en examen, il conteste pourtant les accusations de viol.
Le combat de la famille pour la vérité
Pour les proches de Berthe, le choc et l’incompréhension dominent. Son petit-fils, Marius, a livré un témoignage poignant, ne comprenant pas comment on peut s’en prendre ainsi à une personne vulnérable. Il pointe aussi du doigt le statut irrégulier du suspect, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), s’insurgeant que de tels drames puissent encore se produire.
La famille, représentée par Me Benoît Chabert, comptait sur le procès pour obtenir la vérité et la reconnaissance du viol. Mais à sa grande surprise, le mis en cause a bénéficié d’un non-lieu pour ces faits et ne sera jugé “que” pour vol avec violences ayant entraîné la mort, sans la circonstance aggravante de viol.
Les analyses médicales de la victime n’ont pas permis de déterminer avec certitude qu’elle aurait pu être violée. Et ce, même si elle a été retrouvée dénudée alors qu’elle ne pouvait pas se déshabiller toute seule.
– Me Benoît Chabert, avocat de la famille de la victime
Au-delà d’un fait divers, le débat sur l’immigration
Cette affaire sordide ne manque pas de relancer le débat toujours brûlant sur l’immigration et la gestion des clandestins. Pour certains responsables politiques, à l’image du maire de Salbris Alexandre Avril, il est clair que “l’immigration tue”. Une position virulente qui lui vaut aujourd’hui des poursuites de la part de l’association anti-raciste MRAP.
D’autres y voient surtout le signe d’une politique migratoire et d’intégration à bout de souffle. Comment expliquer qu’un individu sans papiers, sous le coup d’une OQTF et avec de multiples alias puisse passer entre les mailles du filet et commettre un crime aussi atroce ?
L’attente d’un procès sous haute tension
Le procès du meurtrier présumé de Berthe, qui s’est ouvert en ce mois de juin 2024, promet d’être scruté de près. Au-delà de la recherche de vérité et de justice pour une victime et ses proches, il cristallise de nombreuses tensions autour des questions d’immigration, de sécurité et d’impuissance publique face à certaines dérives.
Une chose est sûre, ce drame laissera une trace indélébile dans les mémoires. Par la barbarie du crime commis, par le profil du suspect mais aussi par ce qu’il révèle de certaines failles béantes de notre société. Berthe mérite que toute la lumière soit faite. Sa famille et l’opinion publique aussi.
Le procès du meurtrier présumé de Berthe, qui s’est ouvert en ce mois de juin 2024, promet d’être scruté de près. Au-delà de la recherche de vérité et de justice pour une victime et ses proches, il cristallise de nombreuses tensions autour des questions d’immigration, de sécurité et d’impuissance publique face à certaines dérives.
Une chose est sûre, ce drame laissera une trace indélébile dans les mémoires. Par la barbarie du crime commis, par le profil du suspect mais aussi par ce qu’il révèle de certaines failles béantes de notre société. Berthe mérite que toute la lumière soit faite. Sa famille et l’opinion publique aussi.
