Dans la nuit du mercredi au jeudi, un drame a frappé la ville de Nice. Un violent incendie s’est déclaré dans un immeuble du quartier des Moulins, faisant sept victimes dont trois enfants. Très vite, la piste criminelle est privilégiée. L’émotion et la colère règnent alors que les auteurs courent toujours.
Une nuit d’horreur dans le quartier des Moulins
Vers 2h30 du matin, les flammes ravagent un appartement au 7ème étage d’une tour de la rue de la Santoline. Le feu se propage rapidement, piégeant les occupants. Malgré l’intervention rapide des secours, le bilan est terrible : sept personnes ont péri dont trois enfants de 5, 7 et 10 ans et un adolescent de 17 ans.
Sur place, c’est la consternation. Les voisins sont sous le choc. “On cherchait des extincteurs et il n’y en avait pas !”, témoigne l’un d’eux, encore marqué par ce qu’il a vécu. Très vite, les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’il s’agit d’un incendie criminel.
Le spectre des narcotrafiquants
Selon des sources proches du dossier, les victimes seraient des dommages collatéraux d’un règlement de comptes entre dealers. Depuis des années, les narcotrafiquants font régner la terreur dans cette cité de l’ouest niçois.
La piste de faits intervenant dans le cadre d’un conflit sur fond de stupéfiants est privilégiée.
Le procureur de la République de Nice
Trois individus auraient été vus en train de quitter les lieux juste après le déclenchement du sinistre. Un véritable choc pour les habitants qui se sentent abandonnés. “Ça fait des années qu’on dénonce ces trafics et cette violence. Mais rien ne change. Combien de drames faudra-t-il encore ?”, s’insurge une mère de famille.
L’État promet des moyens
Face à l’ampleur du drame et à la colère qui gronde, le Premier ministre démissionnaire, accompagné du ministre de l’Intérieur, s’est rendu sur place. Tous deux ont fait part de leur “immense tristesse” et de leur “détermination totale à faire la lumière sur les circonstances de ce drame”.
Des renforts de police ont été promis ainsi que des moyens supplémentaires pour lutter contre le trafic de drogue. Mais beaucoup doutent que cela suffise. Dans ce quartier régulièrement pointé du doigt, le chemin sera long pour rétablir la confiance et la sécurité.
Une marche blanche en hommage aux victimes
En attendant, c’est tout un quartier qui est en deuil. Dès le lendemain du drame, une marche blanche a été organisée en hommage aux victimes. Des centaines d’habitants ont défilé en silence, des roses blanches à la main. Un moment d’unité et de recueillement dans une cité meurtrie.
Sur les grilles qui entourent l’immeuble calciné, des photos, des fleurs et des peluches s’accumulent. Autant de témoignages de soutien aux familles endeuillées. Mais aussi un cri de colère face à ce énième drame qui frappe un quartier trop souvent oublié. Les habitants attendent maintenant des actes forts. Pour que plus jamais une telle tragédie ne se reproduise.