Un drame a frappé la ville de Nevers dans la nuit de vendredi à samedi. Un jeune homme français de 18 ans, d’origine mahoraise, a été tué à l’arme blanche. Le suspect, un clandestin comorien de 28 ans, était déjà connu des services de police pour de multiples délits.
Un suspect multirécidiviste
Selon des sources concordantes, le suspect, Fayzi S., présentait un lourd passé judiciaire. Entre 2014 et 2017, il avait accumulé les condamnations à Mayotte pour violence aggravée, violence en réunion, violence sur personne chargée de mission de service public, vol à la tire, vol par effraction et vol avec arme. Un profil de multirécidiviste qui soulève des questions sur sa présence sur le territoire métropolitain.
Un imbroglio administratif
L’homme avait quitté les Comores pour Mayotte à l’âge de 3 ans. Selon une source proche du dossier, une carte de séjour temporaire lui avait été délivrée par la préfecture de Mayotte en 2015, à sa majorité. Mais incarcéré à ce moment-là, il n’avait pu la retirer. S’en est suivi un parcours carcéral entre la région parisienne, la Saône-et-Loire puis une détention à domicile chez sa sœur dans la Nièvre à partir d’août 2020.
Sur le plan administratif, le Comorien avait formulé une première demande de titre de séjour auprès de la préfecture de la Nièvre en juillet 2021, refusée en février 2022. Une obligation de quitter le territoire lui avait alors été notifiée. Mais en juin 2022, rebondissement : la cour administrative d’appel de Lyon a annulé cette décision, estimant qu’il aurait dû se voir délivrer un titre de séjour. Un imbroglio administratif qui interroge sur le suivi de cet individu dangereux.
La communauté sous le choc
Ce drame a suscité une vive émotion dans la communauté mahoraise de Nevers, dont était issu le jeune homme tué. Beaucoup s’interrogent sur les circonstances qui ont permis à un tel individu de se retrouver en liberté et de commettre l’irréparable.
On ne comprend pas comment quelqu’un avec un tel casier a pu être remis dehors. La justice a failli, il y a eu des failles quelque part.
Un proche de la victime
Les élus locaux, interpellés, promettent de faire toute la lumière sur ce drame et d’apporter leur soutien à la famille endeuillée. La question de la gestion des migrants multirécidivistes est relancée.
Un suspect en garde à vue
Fayzi S. a été interpellé et placé en garde à vue dans les heures qui ont suivi le drame. Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Nevers. Les investigations devront déterminer le déroulé exact des faits et les motivations du suspect.
Cette affaire tragique soulève une nouvelle fois le problème de la criminalité des clandestins multirécidivistes et des failles dans leur suivi administratif et judiciaire. Combien d’autres drames auraient pu être évités avec une politique migratoire et pénale plus ferme ? Les pouvoirs publics sauront-ils tirer les leçons de ce énième fait divers dramatique impliquant un clandestin ?