Drame à Colmar : Une fillette tuée, sa mère mise en examen

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La ville de Colmar est sous le choc après la découverte macabre du corps sans vie d’une fillette de 8 ans le 30 juin dernier. La mère de l’enfant, une trentenaire en proie à une grave crise délirante, a été interpellée et mise en examen pour homicide volontaire aggravé. Un drame familial qui soulève de nombreuses questions.

Les circonstances tragiques du drame

C’est dans un appartement du centre-ville de Colmar que s’est noué le drame. Alertés par des cris et des jets d’objets depuis les fenêtres, les policiers sont intervenus au domicile de la mère de famille. Ils ont découvert cette dernière en pleine crise, hurlant et jetant des affaires dans la rue. Les forces de l’ordre ont dû faire usage d’un taser pour la maîtriser, avant de pouvoir pénétrer dans l’appartement.

C’est là qu’ils ont fait la terrible découverte du corps sans vie de la fillette de 8 ans, allongée dans son lit. Malgré l’intervention des secours, l’enfant n’a pu être réanimée. L’autopsie a révélé les causes du décès :

Une asphyxie de la victime et des lésions traumatiques principalement au cou

– Le procureur Jean Richert

Des constatations qui ne laissent guère de doute sur le caractère criminel de la mort de l’enfant, sa mère étant la principale suspecte.

Une mère en proie à une crise délirante

Au moment des faits, la mère de famille, âgée de 30 ans, se trouvait manifestement dans un état de crise délirante aiguë. Hospitalisée en psychiatrie depuis son interpellation, son état de santé n’a permis sa présentation à un juge d’instruction que ce jeudi. Lors de son interrogatoire, elle n’a pas reconnu explicitement les faits mais semble n’avoir aucun souvenir précis du drame :

À ce jour, cette femme n’a pas reconnu avoir tué sa fille, sans pour autant se retrancher derrière une autre thèse, accidentelle par exemple, ni impliquer une autre personne. Mais elle assure ne pas avoir de souvenir précis de ce qui a pu entraîner le décès, qu’elle déplore terriblement. Une chose est sûre, elle se trouvait alors dans un état de détresse considérable.

– Maître Dominique Bergmann, avocat de la mise en cause

Mise en examen et détention provisoire

À l’issue de sa garde à vue, la mère de famille a été mise en examen des chefs d’homicide volontaire aggravé sur mineur de moins de 15 ans. Un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Conformément aux réquisitions du parquet, le juge des libertés et de la détention a ordonné son placement en détention provisoire.

En raison de son état de santé mentale, la mise en cause devrait toutefois rester hospitalisée en psychiatrie, dans l’attente du feu vert des médecins. Elle pourrait alors être incarcérée au centre pénitentiaire de Mulhouse ou dans une unité carcérale spécialisée.

Une ville sous le choc

À Colmar, c’est la consternation qui domine au lendemain de ce drame. Les habitants peinent à croire qu’un tel acte ait pu se produire au cœur de leur cité :

On n’imaginait pas que cela puisse arriver chez nous, dans notre ville si paisible d’habitude. C’est affreux de penser à ce que cette pauvre petite a dû subir. Comment une mère peut-elle faire ça à son enfant, c’est incompréhensible !

– Céline, une Colmarienne

Une marche blanche en mémoire de la jeune victime devrait être organisée dans les prochains jours par les habitants. En attendant, l’enquête se poursuit pour tenter de faire toute la lumière sur ce drame familial qui endeuille Colmar et soulève l’indignation.