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Drag Race France : Polémique après la prestation ultra-sexualisée d’un enfant

Alors que Drag Race France passe des écrans aux planches, une performance ultra-sexualisée d'un enfant choque le public. La polémique enfle, opposant défenseurs de la liberté d'expression et protecteurs de l'enfance. Jusqu'où ira le spectacle ?

Le passage de l’émission télévisée Drag Race France à la scène mythique des Folies Bergère aurait dû être un moment de célébration pour la communauté Drag. Mais c’était sans compter sur une séquence très controversée impliquant un enfant dans une performance à caractère sexuel explicite, qui a enflammé les réseaux sociaux et relancé le débat sur la place des mineurs dans ce type de spectacles.

Un enfant au cœur d’une danse suggestive

Lors de la première de Drag Race France aux Folies Bergère le 14 septembre dernier, un moment a particulièrement retenu l’attention. Pendant la Lip Sync Battle, défi phare de l’émission où les candidates s’affrontent en playback, un enfant est monté sur scène pour une prestation très suggestive.

Vêtu d’une tenue légère, l’enfant, dont l’âge n’a pas été communiqué, a enchaîné les poses lascives et les déhanchés suggestifs sous les encouragements du public. Une vidéo de la scène, partagée sur Twitter, a fait le tour de la toile, suscitant de vives réactions.

Pourquoi personne n’arrête ça ? On parle d’un enfant ! C’est de la maltraitance !

– Un internaute sur Twitter

La communauté Drag se divise

Au sein même du milieu Drag, les avis divergent. Si certains défendent une forme de liberté d’expression artistique, d’autres s’insurgent contre l’exploitation de l’image d’un mineur à des fins de divertissement pour adultes.

Un enfant n’a pas sa place dans ce genre de show. On ne peut pas tout accepter sous couvert d’art et de tolérance.

– Une figure de la scène Drag parisienne

Face à l’ampleur du tollé, les organisateurs ont réagi en retirant la vidéo des réseaux et en promettant de “revoir le contenu du spectacle”. Une réponse jugée bien tardive et insuffisante par les associations de protection de l’enfance.

Un cas isolé ou un symptôme ?

Malheureusement, cette polémique n’est pas un cas isolé. Ces dernières années, plusieurs événements mêlant drag queens et enfants ont défrayé la chronique :

  • Des heures du conte animées par des drag queens dans les bibliothèques
  • Des Drag Kids, enfants pratiquant le Drag, mis en avant dans les médias
  • Des ateliers maquillage et déguisements Drag pour mineurs

Si la volonté de déconstruire les stéréotypes de genre est louable, la frontière entre éveil et endoctrinement peut parfois sembler ténue. L’intérêt supérieur de l’enfant doit rester la priorité absolue.

Quelle place pour les Drag Kids ?

Le phénomène des Drag Kids, ces jeunes qui s’adonnent à l’art du travestissement et du maquillage extravagant, interroge. Pour certains, il s’agit d’un moyen d’expression artistique et identitaire. Pour d’autres, une porte ouverte à tous les dangers.

Aucun enfant ne devrait être exposé aussi jeune à l’hypersexualisation et la marchandisation de l’identité. C’est un vol d’enfance.

– Un pédopsychiatre

Laissons les enfants être des enfants. S’ils veulent explorer le Drag de façon éclairée et encadrée à l’adolescence, pourquoi pas. Mais n’accélérons pas le temps.

Vers un cadre légal plus strict ?

Suite à la polémique de Drag Race France, des voix s’élèvent pour demander un meilleur encadrement légal de la participation des mineurs aux spectacles pour adultes. Certains réclament même l’interdiction pure et simple de toute pratique Drag chez les moins de 18 ans.

Il faut légiférer au plus vite, sans quoi d’autres dérives surviendront. La protection de l’enfance doit primer sur les modes et les buzz.

– Un député

Une mission parlementaire pourrait être diligentée sur le sujet dans les prochains mois. En attendant, la prudence reste de mise pour éviter de nouveaux dérapages médiatiques.

Cette controverse, partie d’une séquence de quelques minutes, en dit long sur les passions que déchaîne la question de l’enfance dans nos sociétés hyper-médiatisées. Art, éducation, protection: le débat est loin d’être clos. Une chose est sûre : les projecteurs sont plus que jamais braqués sur les liens ambigus entre monde de la nuit et jeune public. Pour le meilleur et pour le pire ?

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