En cette veille de la Fierté LGBTQ, un vent de résistance souffle sur le monde des drag queens. Face à une vague sans précédent d’attaques et de menaces, ces artistes hauts en couleurs refusent de se laisser intimider. Bien décidés à défendre leur art et leur identité, ils se rassemblent sous la bannière de Qommittee, une organisation nationale déterminée à protéger et promouvoir la culture drag.
Une Révolution en Talons Hauts
« Le drag, c’est la joie, mais c’est une joie menacée » proclame Qommittee dans un communiqué percutant. Harcèlement, menaces de mort, manifestations armées… Les artistes drag font face à une homophobie décomplexée et virulente. Mais ces reines ne sont pas du genre à baisser les bras. « Nous avons toujours dû nous battre bec et ongles pour notre place dans ce monde » affirment-elles fièrement.
Solidarité et Détermination
Qommittee rassemble une dizaine de performeurs drag à travers les États-Unis, tous confrontés d’une manière ou d’une autre à la haine anti-LGBTQ. Parmi eux, des rescapés de la fusillade du Club Q ou de celle du Pulse, ces lieux emblématiques endeuillés par la violence homophobe. Ensemble, ils entendent bien :
- Connecter les communautés drag isolées à des ressources essentielles (aide juridique, soutien psychologique)
- Aider les artistes et les lieux à naviguer les défis commerciaux et sécuritaires
- Établir un dialogue avec les forces de l’ordre locales pour assurer la sécurité des événements
Le Qommittee se positionne comme une plaque tournante pour les communautés drag à travers le pays, pour les aider à trouver des ressources, que ce soit pour négocier avec les lieux ou se défendre contre les nombreuses manifestations anti-drag.
– B Williams, drag king et président de Qommittee
L’Art Drag N’est Pas Un Crime
Ces dernières années, les lectures de contes par des drag queens ou les drag brunches ont été la cible d’activistes et politiciens conservateurs, qui dénoncent une prétendue « sexualisation » ou même un « conditionnement » des enfants. Des accusations infondées, comme l’a récemment confirmé un verdict accordant plus d’un million de dollars à un artiste diffamé.
Malgré l’absence de preuves d’une quelconque nocivité, la rhétorique anti-drag prospère, s’inscrivant dans un climat plus large d’hostilité envers les personnes LGBTQ. Plusieurs États ont même adopté des lois restreignant les performances drag, même si leur application est parfois suspendue par les tribunaux.
Plus Qu’un Art, Une Industrie
À l’approche du mois des Fiertés, Qommittee rappelle que le drag n’est pas qu’une forme d’expression artistique, mais aussi une véritable industrie. Vecteur d’entrepreneuriat et créatrice d’emplois, la scène drag a besoin du soutien du public pour continuer à rayonner.
C’est maintenant qu’il faut vraiment se rassembler. Se rassembler quand on partage des moments de joie ensemble. Le drag, c’est la révolution. Et on veut que la révolution continue !
– Scott Simpson, organisateur communautaire
Alors que les menaces se multiplient, les drag queens sont plus déterminées que jamais à défendre leur art, leur identité et leur communauté. Maquillage au point et perruques ajustées, elles sont prêtes à en découdre. Prêtes à mener la résistance culturelle, un combat en talons aiguilles pour leur droit d’exister et de s’exprimer librement. Une révolution colorée et pailletée, mais ô combien sérieuse et nécessaire en ces temps troublés. Le monde du drag n’a pas dit son dernier mot, et il compte bien continuer à briller de mille feux !
