Lors d’un meeting devant ses partisans ce dimanche, le président élu Donald Trump a fait une déclaration fracassante, promettant de mettre un terme au « délire transgenre » dès son premier jour à la Maison Blanche en janvier prochain. Une nouvelle sortie controversée qui suscite l’indignation des associations LGBTQ+.
Trump part en guerre contre les droits des personnes trans
Fidèle à son style provocateur, le milliardaire républicain n’y est pas allé par quatre chemins lors de son discours enflammé devant des jeunes conservateurs à Phoenix dans l’Arizona :
Dès l’investiture le 20 janvier, je signerai des décrets pour mettre fin aux mutilations sexuelles des enfants, exclure les transgenres de l’armée et les exclure des écoles primaires, des collèges et des lycées. La politique officielle des États-Unis sera qu’il n’y a que deux genres, homme et femme.
a martelé le futur 47e président des États-Unis.
Donald Trump s’attaque ainsi frontalement à plusieurs sujets brûlants qui divisent l’opinion américaine, comme les traitements médicaux destinés aux mineurs transgenres ou l’accès des femmes trans aux compétitions sportives féminines. Des questions de société sur lesquelles le camp conservateur se montre de plus en plus virulent.
L’épouvantail du « wokisme » brandi par Trump
Tout au long de sa campagne, le républicain n’a cessé d’agiter le chiffon rouge de la bienpensance et du politiquement correct. Il entend désormais s’attaquer concrètement au « wokisme » une fois aux commandes :
Le wokisme doit s’arrêter.
a-t-il lancé sous les applaudissements de la foule.
Du côté des élus républicains, certains n’hésitent plus à s’en prendre ouvertement aux personnes transgenres. Récemment au Capitole, des membres du Congrès ont ainsi voulu interdire l’accès des toilettes pour femmes à la première élue trans, Sarah McBride.
Les associations LGBTQ+ s’inquiètent de la politique à venir
Face à la rhétorique agressive du futur locataire de la Maison Blanche, les défenseurs des droits LGBTQ+ tirent la sonnette d’alarme. Beaucoup craignent un recul sans précédent des acquis de ces dernières années en matière d’égalité et d’inclusion.
D’après une source proche de la communauté trans, les promesses de campagne de Donald Trump, si elles sont mises en œuvre, constitueraient une « attaque frontale et absolument inédite contre les personnes transgenres et leurs droits fondamentaux ». Des jeunes particulièrement vulnérables pourraient se voir privés de soins essentiels.
Le milliardaire populiste avait déjà fait polémique pendant la campagne en affirmant que les enfants avaient le droit de ne pas être « endoctrinés » sur les questions de genre à l’école. Sa dernière sortie confirme sa volonté de mener une guerre culturelle tous azimuts.
Autres priorités chocs du début de mandat Trump
Outre sa croisade anti-transgenre, Donald Trump a détaillé d’autres mesures chocs qu’il compte prendre dès son arrivée au pouvoir :
- Fermeture de la frontière aux immigrés illégaux et début de « la plus grande opération d’expulsion de l’histoire des États-Unis »
- Fin de la guerre en Ukraine et du « chaos au Moyen-Orient »
- Empêcher une Troisième Guerre mondiale
Le républicain a assuré que le 20 janvier serait « véritablement le jour de la libération de l’Amérique ». Il entend faire passer rapidement ses réformes, malgré les obstacles politiques et institutionnels qui s’annoncent.
Une nouvelle ère de turbulences s’ouvre donc aux États-Unis avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. La lutte contre les droits des personnes LGBTQ+, et en particulier des personnes transgenres, s’annonce comme l’un des grands combats idéologiques de son mandat. Les prochains mois seront décisifs.