Depuis son investiture le 20 janvier 2025, le 47e président des États-Unis Donald Trump n’a pas chômé. En seulement quelques jours, le milliardaire républicain a multiplié les décrets et annonces chocs, particulièrement sur le plan économique. De quoi susciter de vives inquiétudes chez ses alliés et partenaires commerciaux.
Une pluie de décrets protectionnistes
Fidèle à ses promesses de campagne, Trump a signé dès le 22 janvier un décret annonçant l’imposition de droits de douane de 25% sur les importations venant du Mexique et du Canada. Une mesure qui doit entrer en vigueur dès le 1er février et qui vise, selon lui, à favoriser la production nationale.
Nous allons ramener les emplois manufacturiers aux États-Unis et renégocier les traités commerciaux pour qu’ils servent enfin les intérêts des travailleurs américains.
Donald Trump, 22 janvier 2025
Le président a également dénoncé les « pratiques commerciales déloyales » de la Chine et de l’Union européenne, agitant la menace de nouveaux tarifs douaniers si ces pays ne rééquilibrent pas leurs échanges avec les États-Unis.
Des alliés diplomatiques inquiets
Ces annonces protectionnistes ont provoqué de vives réactions à l’international. Le Mexique et le Canada, principaux partenaires commerciaux des États-Unis, ont dénoncé des mesures « inacceptables » et menacent de saisir l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Selon une source diplomatique européenne, les dirigeants du Vieux Continent sont également très préoccupés par cette politique agressive qui risque de « déstabiliser les relations commerciales et d’enclencher une guerre économique mondiale ».
Vers une remise en cause des grands traités ?
Au-delà des droits de douane, Trump veut aussi renégocier en profondeur les grands accords de libre-échange comme l’ALENA ou le partenariat transpacifique. Des traités qu’il juge « calamiteux » pour l’économie américaine.
- Renégociation de l’ALENA avec le Mexique et le Canada
- Retrait du partenariat transpacifique
- Menace de « taxe d’ajustement » sur les importations
Reste à voir si le Congrès, y compris dans les rangs républicains, acceptera de suivre le président dans cette voie protectionniste risquée qui rompt avec des décennies de politique commerciale américaine.
L’avenir des relations transatlantiques en question
Autre sujet d’inquiétude : les critiques répétées de Donald Trump envers les alliés traditionnels des États-Unis, notamment les pays européens. Dans plusieurs interviews et tweets, il a accusé l’Allemagne et d’autres pays de l’UE de profiter du marché américain sans contrepartie.
L’Allemagne vend beaucoup trop de voitures aux États-Unis. Nous allons y remédier, croyez-moi.
Donald Trump, sur Twitter le 21 janvier 2025
Des propos qui font craindre un refroidissement des relations transatlantiques, voire des représailles commerciales, alors même que l’Europe espérait un « nouveau départ » avec l’administration Biden.
Incertitudes sur les marchés financiers
Les annonces tonitruantes de Trump ont aussi semé la nervosité sur les marchés financiers. Wall Street a clôturé en net recul lundi, les investisseurs redoutant l’impact d’une guerre commerciale sur la croissance mondiale.
Selon les analystes, le style imprévisible de Trump et ses décisions à l’emporte-pièce risquent d’accroître la volatilité et l’incertitude économique dans les prochains mois. Un constat inquiétant au moment où la lutte contre l’inflation est la priorité des banques centrales.
Conclusion : Quel cap pour la politique économique de Trump ?
Pour conclure, les premières décisions de Donald Trump confirment sa volonté de mener une politique économique nationaliste, tournant le dos au libre-échange mondialisé. Mais ses annonces provocatrices et son approche brutale des relations commerciales soulèvent de nombreuses questions et inquiétudes, aux États-Unis comme chez ses principaux partenaires.
Beaucoup craignent qu’il n’entraîne l’économie mondiale vers une spirale protectionniste néfaste. D’autres doutent de sa capacité à tenir ses promesses de réindustrialisation. Une chose est sûre : l’ère Trump s’annonce pleine de surprises et d’incertitudes sur le plan économique. Les prochaines semaines seront décisives pour juger du cap qu’il compte donner à la première puissance mondiale.
