C’est une décision très attendue dans un procès historique. Selon des informations obtenues par une source proche du dossier, le président américain fraîchement élu Donald Trump connaîtra le 10 janvier prochain la peine qui lui sera infligée dans l’affaire des paiements dissimulés à la star de films pour adultes Stormy Daniels. Une affaire retentissante qui avait valu au milliardaire républicain d’être le premier ancien locataire de la Maison Blanche à être condamné au pénal.
Une condamnation historique mais pas de prison ferme
Le 30 mai dernier, un tribunal pénal de New York avait reconnu Donald Trump coupable de 34 chefs d’accusation pour avoir orchestré des paiements secrets à Stormy Daniels juste avant la présidentielle de 2016, dans le but d’acheter son silence sur une brève liaison en 2006. Une condamnation sans précédent pour un ancien président américain.
Malgré la gravité des faits reprochés, le juge en charge du dossier, Juan Merchan, a cependant laissé entendre qu’il n’était « pas enclin à imposer une peine d’incarcération » à Donald Trump. Une annonce qui devrait soulager le camp du président fraîchement réélu, même si une peine de prison avec sursis reste possible.
Un procès sous haute tension politique
Initialement prévu peu après le verdict du 30 mai, le prononcé de la peine avait été repoussé à plusieurs reprises par le juge Merchan, subissant une énorme pression politique dans ce dossier ultra-sensible. La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle du 5 novembre a encore accentué les enjeux.
Le camp Trump a multiplié les recours pour tenter de faire annuler le verdict, invoquant notamment une immunité présidentielle élargie par une décision de la Cour suprême le 1er juillet. Mais ces tentatives sont restées vaines. Donald Trump devra donc bien être fixé sur son sort judiciaire le 10 janvier, soit 10 jours avant son investiture pour un second mandat.
Trump nie toujours la liaison avec Stormy Daniels
Tout au long de la procédure, Donald Trump a fermement nié avoir eu la moindre relation sexuelle avec Stormy Daniels, Stephanie Clifford de son vrai nom. Il affirme que les paiements secrets de 130 000 dollars effectués à la star du X via son ancien avocat Michael Cohen n’avaient pas pour but d’acheter son silence.
Mais pour l’accusation, il ne fait aucun doute que l’argent versé visait bien à taire un rapport sexuel en 2006, alors que Donald Trump était marié à Melania. Un acte destiné à ne pas entacher son image juste avant l’élection présidentielle de 2016.
Vers une condamnation symbolique ?
Si le juge Merchan a écarté l’hypothèse d’une peine de prison ferme, Donald Trump n’échappera sans doute pas à une sanction judiciaire le 10 janvier. Selon des experts cités par des médias américains, une peine de prison avec sursis ainsi qu’une amende salée sont envisageables.
Mais au-delà de la peine elle-même, c’est avant tout la portée symbolique de cette condamnation qui marquera l’Histoire. Jamais un président américain, même après avoir quitté ses fonctions, n’avait été déclaré coupable par un tribunal pénal. Une première dont Donald Trump se serait sans doute bien passé, lui qui a déjà annoncé vouloir « tourner la page » et se « concentrer sur son second mandat ».
Il n’empêche, l’affaire Stormy Daniels restera comme une tache indélébile dans la carrière politique tourmentée du milliardaire new-yorkais. Et même si la peine s’avère clémente, elle rappellera au monde entier que même un président des États-Unis n’est pas au-dessus des lois.
