Le président élu des États-Unis Donald Trump a une nouvelle fois exprimé son souhait de prendre le « contrôle » du Groenland, territoire autonome rattaché au Danemark. Dans un message posté dimanche sur son réseau social Truth Social, le milliardaire républicain a qualifié cette ambition de « nécessité absolue pour la sécurité nationale et la liberté dans le monde entier ».
Un intérêt stratégique et économique
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump manifeste son intérêt pour la plus grande île du monde. Déjà en 2019, il avait demandé à ses conseillers d’étudier la possibilité d’un achat du Groenland, suscitant l’incrédulité et l’indignation des autorités danoises et groenlandaises. Le magnat de l’immobilier y voyait alors « une grosse transaction immobilière » aux enjeux stratégiques.
Au-delà de sa position géographique clé dans l’Arctique, où s’affrontent les appétits de grandes puissances comme la Chine et la Russie, le Groenland dispose en effet d’un sous-sol extrêmement riche. Or, argent, fer, uranium, terres rares… Ces ressources suscitent de nombreuses convoitises, en particulier pour les industries de haute technologie et de défense.
Une souveraineté danoise contestée
Mais le Groenland n’est pas à vendre, ont répété les autorités danoises et locales. Ancienne colonie devenue territoire autonome en 1979, l’île arctique demeure sous souveraineté de Copenhague. Un statut contesté par certains Groenlandais, qui aspirent à une indépendance totale, mais aussi par Washington.
Selon la doctrine Monroe de 1823, le Groenland appartiendrait en effet à la sphère d’influence américaine. Une vision que semble partager Donald Trump, décidé à affirmer la puissance des États-Unis dans la région face aux ambitions de Pékin et Moscou.
Tensions autour du canal de Panama
Le Groenland n’est pas le seul dossier stratégique sur lequel Donald Trump compte revenir. Il a aussi promis de reprendre le contrôle du canal de Panama si le pays d’Amérique centrale ne garantissait pas « un fonctionnement sûr, efficace et fiable » de ce point de passage crucial entre Atlantique et Pacifique.
La souveraineté et l’indépendance de notre pays ne sont pas négociables.
Le président panaméen José Raúl Mulino
Autant d’initiatives qui risquent de raviver les tensions avec les pays concernés, peu enclins à voir leur souveraineté remise en cause par les velléités expansionnistes du futur locataire de la Maison Blanche. Jusqu’où Donald Trump est-il prêt à aller pour asseoir la domination américaine ? La question reste ouverte.