La communauté crypto est en ébullition. À l’approche de l’élection présidentielle américaine, un vent d’espoir souffle sur le secteur des actifs numériques. La raison ? La promesse phare de Donald Trump s’il est élu : limoger Gary Gensler, l’actuel et très controversé président de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain.
Trump, le sauveur attendu par la communauté crypto ?
Durant sa campagne, Donald Trump a multiplié les appels du pied à l’industrie des cryptomonnaies. L’ancien président, qui brigue un second mandat, a reçu le soutien appuyé de nombreuses figures du milieu, à l’instar des frères Winklevoss, de Marc Andreessen ou encore de Ryan Selkis. Et pour cause, Trump n’a pas hésité à promettre monts et merveilles pour favoriser l’essor du secteur crypto.
Mais sa promesse la plus fracassante reste celle-ci : « Dès le premier jour, je virerai Gary Gensler ». Un engagement qui résonne comme une douce musique aux oreilles des acteurs crypto, tant l’actuel président de la SEC cristallise les critiques pour son approche jugée trop rigide envers les actifs numériques.
Gary Gensler, persona non grata pour les pros crypto
Depuis sa nomination à la tête de la SEC en avril 2021, Gary Gensler s’est attiré les foudres de la communauté crypto. Inlassablement, il martèle que les lois actuelles suffisent pour réguler l’industrie. Une position vivement contestée par les acteurs du secteur, qui pointent l’absence de clarté réglementaire.
Le mois dernier encore, lors d’une conférence à l’université de New York, Gensler a remis une pièce dans la machine, affirmant sans détour : « Avec tout mon respect, les leaders de ce domaine en 202[4] sont soit en prison, soit en attente d’extradition à l’heure où je vous parle. ». Des propos qui ont fait bondir l’écosystème crypto.
Selon une source proche de l’industrie, la nomination d’un nouveau président de la SEC par Donald Trump pourrait intervenir dans les trois mois suivant son investiture, ouvrant la voie à un assouplissement de la régulation crypto.
Le départ express de Gensler, un scénario crédible
Si Donald Trump l’emporte en novembre prochain, Gary Gensler pourrait être prié de faire ses valises sans tarder. Le magnat de l’immobilier devenu politicien pourra en effet nommer un nouveau président de la SEC par intérim dès sa prise de fonction, le 20 janvier 2024. Il lui faudra ensuite proposer un successeur permanent, qui devra être confirmé par le Sénat.
Une procédure qui pourrait aller très vite, d’autant que les Républicains sont bien partis pour reprendre le contrôle du Sénat. Pour rappel, en 2021, il n’avait fallu que 11 semaines entre la nomination de Gensler par Joe Biden le 3 février et son entrée en fonction le 17 avril.
Sentant le vent tourner, Gary Gensler pourrait aussi choisir de prendre les devants en démissionnant avant même l’investiture de Trump. Dans ce cas, un président intérimaire démocrate serait nommé en attendant la passation de pouvoir.
Les cryptos dans l’expectative, les cours s’agitent
Dans l’industrie crypto, l’élection présidentielle américaine est scrutée avec une attention toute particulière. Et pour cause, l’avenir de la régulation du secteur pourrait largement en dépendre. Déjà, certaines cryptomonnaies ciblées par la SEC, comme Filecoin, Algorand, Polygon ou encore Near, ont vu leurs cours s’envoler ces derniers jours. Un signe que le marché anticipe un changement de cap réglementaire en cas de victoire de Trump ?
Une chose est sûre : tous les regards sont désormais braqués vers les États-Unis. La communauté crypto internationale retient son souffle, dans l’espoir qu’un bouleversement à la tête de la SEC vienne enfin clarifier les règles du jeu et libérer le potentiel des actifs numériques. Réponse en novembre prochain.