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Donald Trump gracie les assaillants du Capitole : la polémique

À peine revenu au pouvoir, Donald Trump gracie 1500 participants à l'assaut du Capitole. Une décision qui divise, certains y voyant une insulte à la justice alors que d'autres, comme l'assaillante Pamela Hemphill, la refusent. Le début d'une polémique qui...

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche s’accompagne déjà de décisions fracassantes. Lundi soir, le 47e président des États-Unis a signé un décret graciant plus de 1500 participants à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Un événement sans précédent dans l’histoire américaine, qui avait profondément choqué le pays et le monde entier.

Une grâce présidentielle qui passe mal

Pour Donald Trump, il s’agit de «mettre fin à une grave injustice nationale» et d’entamer «un processus de réconciliation». Mais cette grâce passe très mal auprès de ses opposants. Nancy Pelosi, l’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, y voit «une insulte au système judiciaire» et accuse le président de «trahison» envers les forces de l’ordre.

Des assaillants eux-mêmes divisés

Mais même parmi les bénéficiaires de la grâce, les réactions sont mitigées. C’est le cas de Pamela Hemphill, surnommée la «grand-mère MAGA», qui a purgé 60 jours de prison pour sa participation. Selon elle, «accepter une grâce ne ferait qu’insulter la police du Capitole et l’État de droit». Une position surprenante mais qui en dit long sur les divisions persistantes autour de cet événement.

Nous avons eu tort ce jour-là, nous avons enfreint la loi et il ne devrait pas y avoir de grâce.

Pamela Hemphill, assaillante du Capitole

Trump minimise, la justice avance

Donald Trump, lui, n’a eu de cesse de minimiser la gravité de l’assaut, évoquant une «journée d’amour» et un «débordement d’affection» de ses partisans. Une rhétorique en total décalage avec la réalité des faits. Car depuis ce funeste 6 janvier 2021, la justice a avancé :

  • Quelque 1600 personnes ont été arrêtées et inculpées
  • Plus de 1270 ont déjà été condamnées
  • Des peines allant jusqu’à 60 jours de prison ont été prononcées

La grâce, un pied de nez à la justice ?

Avec cette grâce présidentielle massive, Donald Trump semble donc vouloir effacer d’un trait de plume le travail de la justice. Une manière de récompenser la fidélité de ses partisans les plus extrêmes, quitte à attiser les tensions dans un pays déjà profondément divisé.

Nul doute que cette décision controversée, prise dès les premiers jours de son nouveau mandat, annonce une présidence Trump sous le signe de la confrontation. Entre volonté de revanche et mépris des institutions, le 47e locataire de la Maison-Blanche semble plus que jamais déterminé à imposer sa vision d’une Amérique à sa botte. Quitte à rallumer l’étincelle qui a mis le feu aux poudres le 6 janvier 2021.

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